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Assises de l’alimentation, les Etats généraux de l’alimentation ont oublié la création de valeur

Le | Cooperatives-negoces

La loi Egalim a-t-elle permis de créer de la valeur sur la chaine alimentaire ? La question était posée à l’occasion des Assises de l’alimentation, qui se sont tenues à Rennes les 15 et 16 octobre. Un évènement dont AGRIAL, Cooperl, Triskalia et le groupe d’Aucy étaient partenaires. Pour Dominique Chargé, président de Coop de France et vice-président de Terrena, la réponse est plutôt négative. « Dans les Egalim, nous avons oublié la création de valeur, au profit de son partage. Nous sommes tombés dans ce petit jeu polluant à se demander qui pique dans l’assiette du voisin. Je le regrette ! La compétitivité de nos filières a disparu des débats. Elle concerne la logistique, la transition numérique, la plus grande adéquation des produits agricoles avec les attentes sociétales, l’attractivité en matière d’emploi, ou encore l’exportation. »

Profiter des marchés mondiaux

Un point sur lequel insiste également Arnaud Degoulet, président d’Agrial. « La population mondiale augmente avec les besoins alimentaires. Il n’y a aucune raison pour que nous n’allions pas sur les marchés mondiaux. » Or, il estime que les EGA se sont trop focalisés sur la qualité et les circuits courts. Agrial cite le succès de ses légumes prêts à l’emploi avec la marque Florette. Une aventure qui a démarré dans les années 80. « C’était alors osé, raconte-t-il. Mais aujourd’hui nous sommes leader européen sur ce segment, qui bénéficie à 170 producteurs. La valeur, c’est aussi des volumes ! ». Et une diminution des coûts, a insisté l’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll. Il a prôné la réduction des intrants et la transition agroécologique pour créer de la valeur. « L’environnement est une opportunité économique et non une contrainte, a-t-il rappelé. Il faut changer d’état d’esprit. »