Au programme de Négoce Ouest, communication et financement de la collecte
Le | Cooperatives-negoces
Près de 200 personnes ont assisté, le 20 mai, au congrès de Négoce Ouest. Si la communication était le thème retenu pour cette journée, la collecte à venir était dans tous les échanges. Et avec elle, la difficulté pour bon nombre d’entreprises à financer cette activité. Sans compter que certains agriculteurs souhaitent rompre leurs contrats. Des comportements qui inquiètent.
Pour son congrès du 20 mai, organisé au Haras national du Pin dans l’Orne, Négoce Ouest a fait salle comble. « Du jamais vu, constate Vincent Bernard, le délégué régional. Nous étions près de 200 avec un taux de participation de nos adhérents dépassant les 80 %. » La thématique retenue pour cette journée était axée sur la communication et « la nécessité pour les négoces, quelle que soit leur taille, de s’ouvrir au grand public pour améliorer leur image et favoriser l’attrait des futurs salariés, résume-t-il. Nos entreprises peinent toujours à recruter ! Dans l’Ouest, encore un négoce sur deux n’a pas de site internet. Faute d’envie, de temps, crainte des effets négatifs de ces outils… nous devons accompagner les chefs d’entreprise à s’investir davantage sur les réseaux sociaux, quitte à déléguer. »
Appels de marge, PGE… pour booster les trésoreries
En un an, Négoce Ouest a gagné un adhérent : la société Mongrain, implantée en Loire-Atlantique et spécialisée dans la collecte de céréales bio. Le compteur affiche désormais 51 adhérents. « Une certaine stabilité dans une actualité très chahutée, concède-t-il. Le sujet d’inquiétude numéro un reste sans conteste la collecte et avec elle, la difficulté pour les entreprises à financer cette activité, face à des cours très élevés. » Appels de marge et prêt garanti par l’État (PGE) font désormais du quotidien des négociants.
« Un contrat engagé doit être livré »
Sans compter que sur le terrain, de plus en plus d’agriculteurs souhaitent se désengager de leurs contrats, passés avant la flambée des cours. « L’impact de tels comportements serait catastrophique avec le risque de mettre à mal certaines filières, tant en alimentation animale qu’en meunerie ou à l’export, confie Vincent Bernard. Un contrat engagé doit être livré. Le rôle de la fédération est de temporiser pour éviter certains comportements inappropriés. Quel que soit le manque à gagner, l’agriculteur doit assumer sa prise de position. Il en va de la survie économique de certaines entreprises. »
Engrais : risque d’embouteillage pour la campagne à venir
Autre inquiétude : les appros en engrais. « Aujourd’hui, nos entreprises devraient déjà être entrain de livrer les agriculteurs, constate Vincent Bernard. Or, peu de commandes sont passées à ce jour. Si tout le monde se réveille au dernier moment, on risque l’embouteillage et nous n’aurons pas l’assurance de livrer chaque commande dans les temps. » Le retour de la pluie a également été évoqué. « Une pluie salvatrice, accompagnée d’une baisse des températures, qui a rassuré tout le monde pour la moisson à venir. »
Un nouveau président pour Négoce Ouest d’ici à la fin de l’année
Côté organigramme, Négoce Ouest devrait accueillir un nouveau président d’ici à la fin de l’année. Denis Pelé, l’actuel président, étant également secrétaire de la FNA, préfèrerait ne pas cumuler les mandats.