Aubrun-Tartarin SA repris par 28 négociants du Négoce Centre Atlantique
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Un protocole d’accord a été signé le 5 mars entre Aubrun-Tartarin SA, d’une part, Négoce Agricole Centre Atlantique et 28 de ses membres négociants, d’autre part, au terme duquel la société spécialisée dans le stockage, le mélange et la distribution des engrais changera d’actionnaires. La cession de l’ensemble du capital sera effective le 21 mars. Aubrun-Tartarin SA trouve ainsi une issue à la
situation financière tendue depuis l’exercice 2005-2006, où la société avait subi une perte de 900 000 euros, du fait de la conjoncture particulièrement rude sur le marché des engrais composés à l’automne 2005. L’accord porte sur les deux sites de stockage d’engrais classés Seveso qui demeuraient au sein de la société : celui de Parthenay (Deux-Sèvres) et celui de la Rochelle (Charente-Maritime). (…) C.D.
(…) Le site de Saint Pierre des Corps a été fermé fin décembre 2007 et les 6 000 m3 de cuves de stockage d’engrais liquides du Centre routier de Niort cédées à GPN le 19 février (stockage d’AdBlue, additif de dépollution de gaz 'échappement). L’effectif des Ets Aubrun-Tartarin est passé de 40 personnes début 2006 à 22 actuellement. Pour Dominique Aubrun, directeur de l’entreprise jusqu’au 21 mars, « l’essentiel est d’avoir sauvé l’outil ». Et une partie des emplois. Les 28 négociants et Négoce Agricole Centre Atlantique, constitués en SAS pour cette reprise, préciseront le 21 mars le mode d’organisation et de direction de l’entreprise. Les repreneurs constituent environ 40 % de la clientèle des Ets Aubrun-Tartarin. Ils accèdent ainsi à une capacité de stockage de 18 500 t à Parthenay et 11 500 t à La Rochelle, connectées sur le rail et à une capacité de mélange annuelle de l’ordre de 120 000 t. « Nous entendons déjà développer les prestations de services à partir de ces sites. La massification des achats se fera au niveau de chaque négoce, à son initiative », précise Jean-Guy Valette, directeur de Négoce Agricole Centre Atlantique. L’activité grossiste ne sera donc pas reprise. Quant aux anciens clients de l’entreprise, « nous travaillerons avec ceux qui en feront la demande, en fonction des capacités ». Quant à Dominique Aubrun, il devrait poursuivre ses mandats au sein de l’Afcome et de l’E.F.B.A., tout en cherchant un nouveau poste.