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Covid-19, les filières agricoles sur le pont

Le | Cooperatives-negoces

Chaque maillon des filières agricoles a pris ses dispositions pour nourrir une France confinée. Face à la limitation des déplacements liés à la propagation du virus Covid-19,  les communiqués des acteurs agricoles et agroalimentaires ainsi que les messages sur les réseaux sociaux affluent pour rassurer sur l’engagement des acteurs des filières agricoles pour continuer à produire, mais pas sans difficultés organisationnelles.

Covid-19, les filières agricoles sur le pont
Covid-19, les filières agricoles sur le pont

Dans cette période extrêmement difficile de pandémie et de confinement, la notion de filière prend tout son sens. Elle garantit la continuité de service de la chaîne logistique et technique, de l’amont de la production agricole jusqu’à l’alimentation de la population. L’activité au quotidien est maintenue dans les entreprises dans le respect des normes de protection des salariés face au virus Covid-19.

Moulins et usines d’aliments à flux tendus

Ainsi, chez les négociants et les coopératives, l’accès aux sites est restreint à l’approvisionnement des agriculteurs. Les commandes se font essentiellement par téléphone et les livraisons, au dépôt, avec respect des règles d’hygiène en vigueur. Le plus gros des approvisionnements pour les semis de printemps est désormais livré dans les fermes. Reste à assurer le réapprovisionnement. Face au droit de retrait de certains salariés, au risque potentiel de l’augmentation du nombre de malades et à la fermeture des structures de maintenance, se pose désormais la question de la logistique pour les semaines à venir. Moulins et usines d’aliments du bétail fonctionnent quant à elles en flux tendus.

L’amont agricole en ordre de marche

Les fournisseurs d’intrants et d’équipements ainsi que les acteurs du service répondent présents auprès des agriculteurs et des éleveurs. Dans un communiqué commun en date du 20 mars, treize organisations professionnelles* assurent leur complet engagement pour que le secteur primaire puisse continuer à produire face à la situation du Covid-19. « Dans un esprit de solidarité et de recherche de maintien des activités vitales pour la nation, chacun des secteurs a exprimé son engagement de tout entreprendre pour maintenir le niveau de service le plus élevé possible »,  à l’exception des cas où la sécurité du personnel ne peut être assurée. Les travaux agricoles ne pourront pas être mis en chômage technique ni reportés dans le temps. Cette crise met en évidence l’imbrication très forte des activités et des entreprises. « Notre expression commune atteste de notre pleine solidarité et de notre volonté de lever tous les freins techniques, administratifs, juridiques et financiers, pour satisfaire les besoins élémentaires de nos concitoyens : l’alimentation », précisent-ils dans le communiqué.

Les acteurs du conseil agricole s’organisent

Sur le terrain, le conseil doit être maintenu. Les tours de plaine des techniciens de la distribution agricole et des chambres d’agriculture s’effectuent sans les agriculteurs. Les communications par mails ou téléphones se développent. Des outils numériques viennent également en support, développés notamment par les instituts techniques, tels que des formations en ligne ou des webinaires comme ceux lancés par Terre-Univia. Mais la poursuite ou le durcissement du confinement, en empêchant les observations terrain, viendrait mettre à mal la pertinence du conseil, s’inquiètent certains, contraints de s’organiser au jour le jour.

 

  • *Adivalor, Allice, Axema, Cuma, France Conseil Elevage, Entrepreneurs des territoires, FNSEA, Fédération des syndicats vétérinaires, IBMA, Sedima, Snia, SIMV, SNCIA, SNVEL, UFS, UIPP et UNIFA.