Avec Carbon Farming Unit, InVivo vise 10 Mt de produits décarbonés
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À l’occasion d’une conférence de presse organisée le 2 mars au Salon de l’agriculture, Thierry Blandinières, le directeur général d’InVivo, a présenté la nouvelle unité du groupe, dédiée à la production de matières premières décarbonées.
À l’occasion d’une conférence de presse organisée le 2 mars au salon de l’agriculture, Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, a annoncé le lancement de Carbon Farming Unit, une activité dédiée à la production de matières premières agricoles décarbonées.
« Grâce à l’acquisition des filières de Soufflet, en orge brassicole, malt, céréales et vin, nous allons créer une marque ingrédient qui sera apposée sur le produit fini : Good food, good planet », a -t-il indiqué. L’objectif : offrir aux industriels et aux consommateurs des produits décarbonés, alors que des clients de Soufflet, comme Heineken, en sont demandeurs.
Un potentiel de six millions de tonnes de blé décarbonées pour InVivo
Un outil de gestion et d’évaluation du bilan carbone a été conçu par les équipes d’Invivo. Opérationnel depuis trois ans sur le colza et le tournesol, il a été répliqué sur le blé et le maïs. InVivo estime être en capacité de fournir 500 000 t d’orge, 2 Mt de blé et 500 000 t de maïs bas carbone d’ici à deux ans, pour un potentiel maximal de 2 Mt d’orge, 6 Mt de blé et 2 Mt de maïs.
Financer la décarbonation grâce aux marchés, aux crédits carbones et aux subventions
Trois leviers ont été identifiés par InVivo pour financer ces projets : un premium payé par le marché, notamment sur Euronext qui, aux dires du directeur général d’InVivo, est en attente de ce type de produits, un crédit carbone collecté par l’agriculteur, ou des aides publiques. « Au même titre que la Pac finance la conversion bio, il pourrait exister des aides à la conversion carbone afin d’accompagner l’agriculteur qui prend le risque de changer ses pratiques », imagine Thierry Blandinières. Selon lui, le prix de la tonne de carbone est aujourd’hui compris entre 20 et 25 € pour l’agriculture. « Le but est de le booster pour atteindre 50, 100, 120 €/t… L’enjeu est de relocaliser les crédits. »