Avec le réseau AA, Symphonie acquiert une dimension nationale

« L’arrivée du réseau AA constitue une nouvelle étape. Il ne s’agit pas d’une course à la taille. Nous restons sur la même ligne stratégique, avec une couverture nationale accrue », a indiqué Didier Thierry, président de la centrale de référencement et de négociation Symphonie, le 6 juillet, à Nogent-sur-Seine, face aux représentants des firmes agrochimiques et semencières. L’entrée du réseau AA, effective depuis le 1^er juillet (voir notre lettre du 2 juillet), permet en effet à Symphonie d’accéder à une couverture quasi nationale, une frange Est du territoire faisant seule exception. Son arrivée se traduit également par un rééquilibrage de l’activité grandes cultures, qui passe de 160 à 200 M€, face à un pôle vigne qui pèse 82 M€ (dont 8 M€ apportés par AA). Pour Loïc Poirier, directeur du réseau AA, « si nous avions pu rester seuls, nous l’aurions fait. Cela était possible en semences, mais pas en phytos ». Accès à l’innovation et à de meilleures conditions commerciales, d’une part, capacité à saturer les sites Seveso et implication dans le référencement au sein d’une structure légère d’autre part, sont les principales motivations avancées par le réseau AA. Catherine Deger

Photos : A gauche, le conseil de direction de Symphonie ; à droite, les cadres des différents structures en charge du référencement.

L’activité semences (hors céréales à paille), passe de 56,4 à 82 M€. Jean-Paul Moreau, responsable du pôle achat semences (425 000 doses de maïs, 26 000 doses de tournesol et l’équivalent de 160 000 ha de colza), a rappelé « l’organisation simple, restreinte et réactive, avec des gens capables de décider rapidement ». Soulignant, au passage, le danger qu’il y avait de la part de certains fournisseurs « à segmenter à l’excès » leurs marchés. « Acheter 100 tonnes de produits, ce n’est pas compliqué. Les vendre, oui », a indiqué l’un des intervenants, mettant le doigt sur l’une des limites des centrales de référencement nationales. Symphonie entend relever le défi en conjuguant la proximité des négoces avec leurs clients et la qualité du référencement impliquant chacun des réseaux membres.

Symphonie en bref

- Les membres de Symphonie totalisent 2 450 salariés, dont 630 commerciaux.

- La répartition du capital après l’entrée de réseau AA

- 44,9 % Soufflet Agriculture (139 commerciaux, direction, Didier Thierry) : 28,3 % GIE Clef (100 commerciaux, Eric Bordage) ; 11,9 % Soufflet Vigne (60 commerciaux, Dominique Malezieux) ; 5,37 % Vitivista (34 commerciaux, Alain Chemin) ; 4,76 % Agrosud (148 commerciaux, Jean Caizergues) et 4,76 % FNI/AA (150 commerciaux, Loïc Poirier et Bruno Demeuré).

- Président Didier Thierry (directeur de Soufflet Agriculture) ; grandes cultures, Eric Bordage (GIE Clef) et cultures spéciales, Jean Caizergues (Agrosud).

Phytosanitaires

- Marketing et technique : animation, Charles Andry (Soufflet Agriculture) ; pôles grandes cultures, Christian Savary (Soufflet Agriculture) ; Jean-Pierre Durant plus commission GIE Clef ; Yves Beudy (Vitivista), Gilles Albertos (Agrosud) et Gilles Dartois (FNI/AA). Pour le pôle cultures spécialisées, Jean-Claude Palancade (Agrosud) ; Emmanuel Archer (Soufflet Vigne) ; Jean-Marc Marrot (Vitivista) et Philippe Forgoux (FNI/AA).

- CA phytos grandes cultures : 200 M€, dont Soufflet Agriculture, 103 M€ ; Clef, 47 M€ et FNI/AA, 41,5

- CA phytos vigne : 82 M€, dont Agrosud, 48 M€ ; Soufflet Vigne, 15 M€ ; Vitivista, 9 M€ et AA, 8,4 M€.

Semences

- Achats : animation, Jean-Paul Moreau (Soufflet Agriculture), avec Eric Gueguen (Clef), Yves Beudy (Vitivista), Jean-Claude Palancade (Agrosud) et Cristophe Ribouchon (FNI/AA).

- Marketing/technique : pôle grandes cultures, animation, Jean-Paul Moreau (Soufflet Agriculture), avec Eric Gueguen (Clef), Yves Beudy (Vitivista), Gilles Albertos (Agrosud) et Gilles Dartois (FNI/AA).