Bio, HVE, carbone… Eureden cultive les projets durables pour d’Aucy
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En marge du Salon de l’agriculture, les représentants de la coopérative Eureden, et de sa marque d’Aucy, ont fait le point sur leurs projets. La trajectoire de la coopérative passe notamment par le bio et la HVE, tandis qu’un projet « bas carbone » est en gestation.
La marque d’Aucy, portée par la coopérative Eureden, se veut mobilisée dans la transition agroécologique. Ses représentants se sont exprimés sur leurs projets en marge du Salon de l’agriculture, le 1er mars. Du côte de la gamme produits, le spécialiste des légumes appertisés met en avant Bio engagé, lancé en 2019, et le plus récent Bien cultivés, démarré en automne 2021 sur cinq légumes verts, et dupliqué sur trois légumes secs au printemps 2022. Ces huit légumes sont cultivés en conventionnel, en France, et issus d’exploitations HVE.
Ne pas hiérarchiser bio et conventionnel
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1600 producteurs de légumes approvisionnent d’aucy, dont 1200 en Bretagne.[/caption]
Le point commun des deux démarches : elles portent le principe de « reversion ». Pour chaque bocal vendu, l’agriculteur se voit reversé une prime de 5 centimes, en complément du prix qu’il touche pour ses légumes. « Il était important pour nous de ne pas réserver ce mécanisme au bio, explique Serge Le Bartz, président d’Eureden. Important également, que la prime soit la même pour Bio engagé et pour les produits conventionnels Bien cultivés. »
Tripler les surface en bio à 2025
Concernant le bio, Eureden est ambitieux et espère multiplier les surfaces converties par trois entre 2020 et 2025. À ce jour, « 125 à 150 producteurs ont le label ou sont sur le point de l’obtenir », détail Serge Le Bartz. La coopérative surveille toutefois le marché attentivement, et notamment les prémices d’un possible ralentissement du marché bio. « Nous ne produisons que ce que nous sommes capables de vendre ! », martèle le directeur général de d’Aucy, Nicolas Facon. Pas question, donc, de forcer le virage du bio.
Faciliter le virage vers la HVE
Pour la HVE, les ambitions sont là, mais tempérées par une réalité : « Nos agriculteurs travaillent en polyculture-élevage, relève Serge Le Bartz. Obtenir la HVE pour tous les ateliers est plus complexe que sur les seules cultures. Pour mon exploitation, être dans les clous représente un investissement de 40 000 € ! » Ainsi, d’Aucy espère doubler chaque année le nombre d’exploitations HVE, soit passer de 31 en 2021 (soit 3 % des agriculteurs) à 60 en 2022. Pour y parvenir, la marque déploie la charte d’Aucy, « l’équivalent d’un niveau 2+ de la certification environnementale et tremplin vers la HVE » selon Serge Le Bartz. À ce stade, 56 % des producteurs d’Aucy ont le niveau 2 de la certification, et 16 % sont engagés dans la charte.
Eureden portera un projet sur le bas carbone
Enfin, Eureden se penche sérieusement sur la question du carbone. « La coopérative et les adhérents sont conscients de la prégnance de cet enjeu, affirme Serge Le Bartz. Une stratégie, portée par Eureden, est en cours de réflexion. Toutes nos filières seront concernées. La première étape sera de réaliser des diagnostics adaptés à chaque production. » Un dossier à suivre dans les mois à venir, selon le président de la coopérative.