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Biocer, un plan d’adaptation face à la hausse de l’énergie

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Pour faire face à la hausse des coûts de l’énergie, la coopérative de céréales Biocer a engagé des adaptations dans son fonctionnement et dans la relation avec ses adhérents.

Frédéric Goy, directeur de Biocer - © D.R.
Frédéric Goy, directeur de Biocer - © D.R.

La hausse de la facture énergétique a des conséquences sur la pérennité des entreprises. La coopérative de céréales bio, Biocer, qui rayonne en Normandie et Hauts-de-France, est dans la tourmente depuis la renégociation de ses tarifs d’électricité, dont le contrat prenait fin le 15 octobre 2022, comme elle l’expliquait à Référence agro à cette date.

Des factures plus que triplées

Finalement, la coopérative repart avec Énercoop. « Les tarifs ont été multipliés par plus de trois mais nous n’avons pas le choix, indique Frédéric Goy, directeur de Biocer, à Référence agro. Le surcoût, pour 2023, sera de 600 000 euros, soit une facture de 850 000 € contre 250 000  €  habituellement. C’est énorme. »

Travail de nuit

La coopérative essaie de faire des économies, avec des efforts consentis par les salariés. « Toutes les équipes de conditionnement travaillent la nuit, poursuit-il. Cela nous coûte moins cher de payer des heures de nuit qu’un travail en horaires de plein tarif d’électricité. »

Baisse de prix d’achat des céréales

Les céréales seront également payées moins cher aux adhérents. « Il est complexe de dire encore de combien car cela dépendra des économies réalisées par ailleurs, reconnaît Frédéric Goy. Mais nous tablons sur une baisse de 15 à 20 euros la tonne, soit une diminution comprise entre 7 et 8 %. C’est une solution que j’espère temporaire : les agriculteurs ont aussi des charges à assurer ! »

Peu d’aides publiques

Le directeur de Biocer regrette la faible participation de l’État : « On nous dit que nous allons être aidés, mais cela reste très faible. Nous sommes en train de remplir les demandes d’aides qui devraient avoisiner 30 000 à 40 000 euros. Si les pouvoirs publics n’interviennent pas, il y aura beaucoup d’entreprises en difficulté. »

La coopérative collecte 250 000 tonnes de céréales bio auprès de 280 adhérents. Elle réalise un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros et emploie 27 personnes.