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Capel, satisfaite de ses 2,7 M€ de résultat net

Le | Cooperatives-negoces

Le 29 juin, la Capel (Lot) tenait son assemblée générale. L’occasion de revenir sur un exercice « bon », malgré le contexte difficile, d’expliquer la nécessité de se recentrer sur son cœur de métier mais aussi de fêter les 50 ans de la coopérative.

Capel, satisfaite de ses 2,7 M€ de résultat net
Capel, satisfaite de ses 2,7 M€ de résultat net

Le 30 juin, au lendemain de l’assemblée générale du groupe, Christophe Canal et Pierre-Olivier Prévot, respectivement président et directeur général de la Capel, sont revenus en conférence de presse sur le bilan de l’exercice passé. « Avec un résultat net de 2,7 M€, positif pour la 3e année consécutive, le bilan est satisfaisant, précise Christophe Canal. Le chiffre d’affaires lui est en baisse, à 280 M€ contre 304 M€ un an plus tôt. « Un recul dû notamment à l’activité canards, pénalisée par l’influenza aviaire, et à l’arrêt de notre activité porcs », indique-t-il.

Valoriser la fidélité des adhérents

Ces derniers mois ont également vu Capel se recentrer sur le cœur de son activité. « Nous avons ainsi vendu les actifs de la société Sodiac, spécialisée dans les matériaux de construction, explique Pierre-Olivier Prévot. L’enjeu est aussi de piloter au plus juste les charges tout en renforçant notre stratégie adhérent pour proposer un service différencié aux plus fidèles d’entre eux. »

Le projet avec Altitude, à l’arrêt

La stratégie de Capel passe aussi par la consolidation des synergies et partenariats déjà initiés : en céréales avec Qualisol pour mutualiser les silos de collecte ; avec Unicor pour l’abattoir de la Quercynoise à Gramat dont les travaux devraient démarrer début 2024 (budget de 20 M€). En revanche, le projet de rapprochement avec la coopérative Altitude, étudié depuis 2021 est arrêté. « Nous n’avons pas trouvé la bonne carburation pour le faire avancer », commente le directeur général.

Filières de qualité, décapitalisation… quelle stratégie à venir ?

Quant à l’inquiétude évoquée il y a un an autour des filières de qualité, Pierre-Olivier Prévot se veut rassurant : « L’écart de prix entre les produits labellisés et les produits conventionnels est en train de se refaire, ce qui est un signe positif pour nos éleveurs. Je veux croire que le contexte de l’an passé était un épiphénomène. Sur le long terme, la Capel continuera de valoriser les filières de qualité. » La question se pose également sur la décapitalisation des cheptels. « L’an passé, certains éleveurs ont préféré vendre leurs veaux en Italie, sans les engraisser, pour limiter les charges. Dans quelle mesure cette stratégie est-elle durable à l’heure où le prix des aliments a baissé ? », se demande-t-il. Pour l’avenir, Capel recherche de nouveaux éleveurs-gaveurs, « avant tout pour renouveler les futurs départs en retraite. Car au final, cette faible densité d’élevage sur notre territoire est une force en termes de biosécurité. »

Une moisson prometteuse

Dans le Lot, la moisson a débuté pour l’orge et le colza mais est aujourd’hui stoppé par les pluies pour le blé. « La collecte 2023 s’annonce prometteuse avec quelques incertitudes toutefois autour de la qualité », confie le président. La coopérative collecte en moyenne 20 000 tonnes par an.

Les chiffres de Capel en 2022 :

  • Chiffre d’affaires de 280 M€ dont 60 M€ en bovins et 5 M€ en céréales
  • Résultat net de 2,7 M€
  • 20 000 t de collecte dont 5 % en bio
  • Capacité de stockage de 15 000 t
  • 3000 adhérents
  • 700 salariés