Le groupe Capel revient « en mode projets »
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La Capel, implantée dans le Lot, tenait son assemblée générale le 30 juin. Un bilan historique pour l’exercice 2021/22. Mais la coopérative est déjà tournée vers l’avenir. La campagne prochaine s’annonce plus tendue mais n’empêche pas le groupe de se projeter et de continuer à miser sur de nouveaux partenariats.
L’événement Arcadie est désormais totalement digéré. « La restructuration de nos activités et le plan social opérés depuis 2019 portent enfin leurs fruits, concède Pierre-Olivier Prévot, le directeur général de Capel, le 1er juillet en conférence de presse, au lendemain de l’assemblée générale du groupe. Sur l’exercice passé, nous affichons un résultat net de 3,6 M€, un EBE de 9,5 M€ pour un chiffre d’affaires de 304 M€. Mais le contexte actuel impose d’être lucide et prudent pour les mois à venir. »
Une hausse des charges chiffrée à 10 M€
Inflation sur les cours de l’énergie, sur le prix des céréales entrant dans la composition des aliments, grippe aviaire qui a touché les élevages de canards… les adhérents de Capel n’ont pas été épargnés. Pour 2022, la hausse des charges devrait peser, pour le groupe, près de 10 M€. « Certains éleveurs ont déjà opéré un changement de stratégie en réduisant leur cheptel, confie le président Gérard Lavinal. Moins d’animaux élevés, c’est moins de dépense en aliments et donc, moins de charges. »
Sauvegarder les filières de qualité
Parmi les priorités affichées par le conseil d’administration, celle de sauvegarder les filières de qualité : agneaux du Quercy, veaux sous la mère, bovins sous label rouge. « Plusieurs éleveurs se demandent en effet si engraisser leurs animaux pour alimenter ces filières vaut vraiment le coup à l’heure où les prix s’effondrent, constate Pierre-Olivier Prévot. Certains préfèrent vendre des veaux non engraissés pour économiser sur le prix des aliments et limiter les dépenses de trésorerie. Le risque, à terme, c’est qu’ils sortent définitivement de ces filières de qualité. À nous de travailler avec l’aval pour que cela ne se produise pas. »
Le projet avec Altitude avance… doucement
Les partenariats restent au cœur des projets du groupe Capel. Si celui avec la coopérative Altitude autour des bovins, « n’avance pas aussi vite que prévu », précise le président, celui autour de l’abattoir de la Quercynoise à Gramat, avec Unicor, est en revanche bien engagé. « La réflexion avance, confirme le directeur. L’enjeu : investir dans cet outil d’abattage, de découpe et de transformation pour le rendre plus performant et miser sur la valeur ajoutée des produits. Une extension du site est également envisagée. » Coût de l’opération : plusieurs millions d’euros. Un projet dédié à la branche ovine devrait être formalisé dans les mois à venir.
Les jeunes, toujours mobilisés
L’assemblée générale a également été l’occasion pour le groupe jeunes de détailler aux 150 personnes présentes les réflexions menées au cours de l’année passée. L’enjeu : comment mobiliser davantage les adhérents au sein de la coopérative. À charge désormais au conseil d’administration de faire des propositions.