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Cavac prévoit une récolte d’été 2024 en baisse de moitié

Le | Cooperatives-negoces

Selon Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac, la récolte d’été à venir devrait être divisée par deux pour la coopérative vendéenne. En cause, du retard dans les semis de blé tendre : entre 30 et 35 % des surfaces prévues ne seront pas semées… sans compter le devenir incertain de quelques parcelles déjà implantées.

Cavac prévoit une récolte d’été 2024 en baisse de moitié
Cavac prévoit une récolte d’été 2024 en baisse de moitié

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Cavac prévoit une récolte d’été 2024 en baisse de moitié - © D.R.
Cavac prévoit une récolte d’été 2024 en baisse de moitié - © D.R.

Jérôme Calleau et Jacques Bourgeais, président et directeur général de Cavac.[/caption]

Interrogé en conférence de presse le 11 décembre, à quelques jours de l’assemblée générale du 15 décembre, Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac, a fait le point sur l’avancée des semis d’automne. « Le retard est considérable, c’est du jamais vu, confie-t-il. Les semis sont réalisés à 65-70 % : un peu plus dans la plaine, beaucoup moins dans le bas bocage. Si certains adhérents ont semé tout leurs blés, certains ont à peine commencé. »

Jusqu’au 15 janvier, encore des semis possibles

Et Jérôme Calleau, le président, de témoigner : « Sur mon exploitation, seuls 10 % des blés sont en terre. Nous estimons que jusqu’au 15 janvier, des semis sont possibles en optant pour des blés de force mais encore faut-il que la météo nous laisse un peu de répit. » Jacques Bourgeais estime que la collecte d’été pourrait être divisée par deux ! « Car certains blés déjà implantés sont en mauvais état, constate-t-il. Partout, nous enregistrons des records de pluie depuis le 18 octobre. »

Certains adhérents devraient se tourner vers de l’orge ou du blé dur, pour faire de la paille, indispensable pour bon nombre d’exploitations en polyculture-élevage de la région. « Nous ne pourrons pas tout mettre en maïs, constate Jérôme Calleau. Le tournesol devrait également gagner des hectares. Mais pour l’heure, comme bon nombre de mes collègues agriculteurs, nous espérons encore pouvoir semer du blé. »