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Christophe Vinet, Cavac, « Bien qu’hétérogène, 2022 restera l’une de nos meilleures collectes en blé tendre »

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Christophe Vinet, Cavac, « Bien qu’hétérogène, 2022 restera l’une de nos meilleures collectes en blé tendre »
Christophe Vinet, Cavac, « Bien qu’hétérogène, 2022 restera l’une de nos meilleures collectes en blé tendre »

Au 12 juillet, chez Cavac, la moisson était terminée avec près de deux semaines d’avance. « Si le bilan global est plutôt satisfaisant, il cache de fortes disparités », constate Christophe Vinet, le directeur des productions végétales de Cavac. Rendement et qualité dépendent avant tout de la nature des sols, de la pluviométrie reçue, de l’apport et/ou de la valorisation du troisième apport d’azote. « Alors que les terres séchantes non irriguées ne dépassent pas les 30 q/ha en blé tendre, des pointes à plus de 100 q/ha ont été enregistrées dans les bonnes terres du bocage, poursuit-il. Pour la coopérative, la moyenne devrait se situer autour de 70 q/ha pour le blé tendre, l’une de nos meilleures collectes. Avec un taux de protéines moyen à 11, la qualité des lots se révèle en-dessous de celle de 2021. Les PS sont également en retrait, à 76 de moyenne. »

De meilleurs résultats dans le bocage

Les orges déçoivent. « Les PS ne sont pas bons. Nous dépassons rarement les 60, précise-t-il. Le manque d’eau en fin de cycle a pénalisé les rendements, dont la moyenne devrait avoisiner 55 q/ha. Les colzas aussi ont souffert. Là encore, les zones du bocage s’en sortent mieux. La moyenne des rendements devrait se situer autour de 33 q/ha avec des écarts allant de 25 à 40 q/ha. Quant aux blés durs, les premières parcelles récoltées affichaient de très bonnes qualités mais des rendements un peu décevants. Les pluies de juin ont été bénéfiques aux rendements des parcelles moissonnées plus tard. » La moyenne, pour la zone Cavac, devrait se situer autour des 70 q/ha. La gestion de la fertilisation azotée impacte directement sur la qualité finale : le dernier apport n’ayant pas toujours pu être valorisé. À noter une forte présence de mitadin sur certaines parcelles.

Inquiétude pour la collecte d’automne

Christophe Vinet s’inquiète en revanche pour la collecte d’automne. « Les fortes chaleurs que nous subissons actuellement interviennent en pleine fécondation et floraison du maïs, précise-t-il. Au-delà de 35°C, il n’y a plus de fécondation. »