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Colza : poser un diagnostic sur les parcelles gelées

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Si le froid a sévi dans plusieurs régions de France, l’urgence est d’attendre pour poser un diagnostic sur les colzas. Le point avec Aurore Baillet, de Terres Inovia.

Colza : poser un diagnostic sur les parcelles gelées
Colza : poser un diagnostic sur les parcelles gelées

Le 3 avril, dans notre tour de plaine, nous évoquions des gelées dans le grand Est, en Bourgogne Franche-Comté, dans les Hauts de France et même en région Centre. Les premières remontées du terrain signalent des parcelles de colza touchées, avec des tiges recourbées (photo de Laurent Jung de Terres Inovia). « Les températures négatives, de -5 à -7°C selon les secteurs, ont été amplifiées par des rafales de vent venant du Nord-Est, souligne Aurore Baillet, de Terres Inovia. Cette année, le vent semble avoir été un facteur aggravant dans de nombreuses situations. Pour autant, le conseil est de ne pas prendre de décision hâtive. L’enjeu est de suivre l’évolution des cultures dans les dix jours qui suivent la période de gel pour voir s’il y a stabilisation ou aggravation de la situation ».

Identifier les organes touchés

Le diagnostic vise tout d’abord à comptabiliser le nombre de plantes viables. Une densité de 15 à 20 pieds/m2 en sol superficiel et 10 à 15 pieds/m2 en sol profond suffit à la culture pour repartir. La présence de maladies ou d’attaques d’insectes peut être un facteur aggravant tout comme un défaut d’enracinement de la culture : meilleur sera l’enracinement, plus grande sera la capacité de la plante à repartir en alimentant ses bourgeons. En général, une parcelle propre et saine aura également plus de facilité à redémarrer. « L’objectif est aussi de regarder l’état général de la plante et d’identifier les organes touchés : tiges, ramifications, racines…, rappelle-t-elle. Même si certaines semblent aujourd’hui mal en point, ne sous-estimons par la capacité de compensation du colza. »