Référence agro

Cristal Union investit 30 à 40 M€ par an pour atteindre la neutralité carbone

Le | Cooperatives-negoces

Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, la coopérative Cristal Union a validé un lourd plan d’investissement qui vise essentiellement l’amélioration des procédés de fabrication. Explications avec Michel Mangion, directeur RSE de la coopérative.

Cristal Union investit 30 à 40 M€ par an pour atteindre la neutralité carbone
Cristal Union investit 30 à 40 M€ par an pour atteindre la neutralité carbone

Cristal Union vise la neutralité carbone en 2050. Pour cela, elle s’est fixée une étape intermédiaire : réduire ses émissions de gaz à effet de serre, GES, de 40 % d’ici à 2030. « Notre feuille de route nécessite des investissements de 30 à 40 millions d’euros par an, soit un doublement de nos investissements habituels », a expliqué Michel Mangion, directeur RSE de la coopérative, lors du congrès annuel de La Coopération agricole le 18 février. Cristal union a rejoint en janvier le Science based target initiative, SBTi, fruit d’un partenariat entre le Carbon disclosure project (CDP), l’UN Global compact, le World ressources institute et le WWF. Une manière de réaffirmer sa volonté d’adopter une trajectoire bas carbone. Il a pour mission de définir des scénarios GES pour limiter le réchauffement climatique à horizon 2100.

30 % des GES émis par les pratiques agricoles

Plus concrètement, Cristal Union a choisi de se concentrer sur la partie industrielle, responsable de 60 % des émissions, contre 30 % pour les pratiques agricoles et 10 % pour la logistique. Le procédé pour extraire le sucre nécessite en effet beaucoup d’énergie. « Nos chaufferies sont conduites en cogénération et nous avons investi dans trois chaudières biomasse pour substituer l’énergie fossile  », ajoute le directeur RSE.

Éviter de déshydrater la pulpe de betterave

Le groupe, qui rassemble 400 000 hectares de betteraves sucrières, a réduit de 10 % sa consommation énergétique. « Mais cela n’est pas suffisant », reconnaît-il. Des voies d’améliorations sont encore possibles sur la récupération et la valorisation de « l’énergie fatale », soit la quantité d’énergie inéluctablement présente ou piégée dans certains processus ou produits. Le groupe entend également développer les marchés pour la pulpe de betterave non déshydratée, notamment pour l’élevage et la méthanisation.