Double inauguration pour Cavac

En un an, le site de Cavac de Mouilleron-le-Captif, près de la Roche-sur-Yon (85), a accueilli deux nouveaux bâtiments : un nouvel atelier de conditionnement dédié aux légumes secs et un bâtiment pour accueillir les 30 salariés des activités semences et légumes. L’inauguration des deux sites a eu lieu le 24 mars, en présence de 150 personnes. Ces investissements assoient la stratégie de la coopérative dans le développement des filières chanvre industriel et légumineuses alimentaires.

[caption id=« attachment_118793 » align=« alignright » width=« 324 »]

La nouvelle usine comporte quatre lignes de conditionnement pour préparer une trentaine de références, dont la moitié en bio. Mogettes et lentilles constituent les plus gros volumes.[/caption]

11 % des légumes secs français, produits chez Cavac

Le premier bâtiment de 2300 m², recouvert de 500 m² de panneaux photovoltaïques, est consacré au conditionnement des légumes secs. « Un investissement de 5,2 M€, dont 1,5 M€ d’aides, qui s’inscrit pleinement dans le cadre du volet alimentaire du plan France Relance, précise Franck Bluteau, président délégué de Cavac. La capacité de production de l’usine atteint actuellement 3000 à 4000 tonnes par an de légumes secs, dont un tiers en bio : des mogettes, lentilles, pois chiches, haricots blancs, rouges, pois cassés… Une quinzaine d’espèces au total. » Cavac produit actuellement entre 7000 et 8000 tonnes de légumes secs par an, soit 11 % de la production française. Des cultures sous contrat, sur près de 5500 ha, répartis chez 300 producteurs.

« Via ce nouvel outil, Cavac cherche aussi à diversifier ses débouchés, explique Elodie Gauvrit, responsable légumes chez Cavac. Aujourd’hui, nous vendons majoritairement ses légumes secs à des industriels. Or le nouvel atelier a été construit spécifiquement pour répondre aux besoins des Grandes et moyennes surfaces (GMS) et Restauration hors foyer (RHF). » Ce nouvel outil s’accompagnera, à terme, de 1000 hectares de légumes secs supplémentaires sur le territoire. Pour y parvenir, deux solutions seront activées : augmenter les surfaces chez les producteurs déjà engagés en légumes et aussi attirer de nouveaux agriculteurs vers ces cultures à haute valeur ajoutée.

[caption id=« attachment_118795 » align=« alignright » width=« 360 »]

Le nouveau siège des activités semences et légumes de Cavac a été conçu avec le cabinet d’architectes Can (44), spécialisé dans l’usage de matériaux biosourcés.[/caption]

Passer de 1800 à 4000 ha de chanvre

L’autre bâtiment, de 500 m², est dédié au siège de l’activité des productions végétales spécialisées de Cavac, semences et légumes. « De par sa conception, il se veut une vitrine des produits isolants et du savoir-faire de la filiale Cavac Biomatériaux, insiste Franck Bluteau. Différents matériaux biosourcés ont été utilisés : béton en chanvre et ossature bois sur les murs, Biofib Trio (chanvre, lin et coton) pour les cloisons et la toiture… »

Autant de solutions en phase avec la nouvelle règlementation environnementale « RE2020 » dont les principaux objectifs sont de prioriser la sobriété énergétique, favoriser la décarbonation de l’énergie, diminuer l’impact carbone des nouvelles constructions et garantir le confort des constructions en cas de forte chaleur. Pour Cavac, l’enjeu est aussi de doubler la capacité de production de ces produits biosourcés en faisant passer les surfaces de chanvre de 1800 à 4000 hectares d’ici quelques années. La nouvelle usine de Ste Hermine, actuellement en construction et dont les travaux devraient s’achever au deuxième semestre 2024 devrait accompagner cet essor.