En Nouvelle-Aquitaine, l’impact économique des coopératives est désormais chiffré
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Initié en 2019 par la Coopération Agricole Nouvelle-Aquitaine, le projet Trace (Territoire et ancrage des coopératives) a livré ses résultats le 1er février. L’objectif : mesurer et comparer l’impact socio-économique des entreprises locales, toutes activités confondues. Bonne nouvelle, les coopératives font partie des meilleurs élèves. La preuve, chiffres à l’appui.
« Oui, les coopératives ont un impact social et économique positif à l’échelle de leur territoire. Désormais, nous avons les chiffres pour l’illustrer », explique Philippe Sommer, délégué régional de la Coopération Agricole Nouvelle-Aquitaine. Parmi les données du programme Trace, dont les résultats ont été présentés le 1er février, plusieurs sont à retenir :
- Pour chaque million d’euros de chiffre d’affaires réalisé, les coopératives agricoles néo-aquitaines génèrent 2,15 M€ de chiffre d’affaires et soutiennent 15,3 emplois dans l’ensemble de l’économie régionale.
- A titre de comparaison, le secteur agroalimentaire génère, toujours pour 1 M€ de chiffre d’affaires réalisé, 1,59 M€ de chiffre d’affaires et soutient 7,8 emplois. Pour le secteur aéronautique, les chiffres sont de 1,2 M€ et 2,1 emplois pour chaque million d’euros de chiffre d’affaires réalisé.
- Le secteur de la coopération agricole se classe ainsi en tête des secteurs d’activités, sur les 64 étudiés en Nouvelle-Aquitaine, qui ont l’effet multiplicateur de chiffre d’affaires le plus élevé. Le secteur agro-alimentaire se place à la 21e place et l’aéronautique, à la 62e. Des données évaluées sur le modèle Impac’Ter, développé par le cabinet Vertigo Lab.
Enjeux individuel et collectif
Que faire désormais de ces données ? « Ces chiffres peuvent être valorisés à titre individuel, au sein de chaque entreprise pour caractériser quantitativement les démarches RSE mises en place le plus souvent depuis plusieurs années déjà, précise-t-il. Le but est aussi de vérifier si telle ou telle stratégie fait évoluer l’indicateur dans le bon sens. Mais l’enjeu est aussi collectif pour arbitrer certains choix politiques. Identifier les activités qui participent à la dynamique territoriale devrait aider les politiques publiques à réorienter certains budgets par exemple. Bien entendu, pour la Coopération Agricole, ce rapport est un formidable support de communication pour mettre en avant notre modèle, en phase avec les attentes sociétales, de plus en plus tournées vers des pratiques locales et vertueuses. »
Un indicateur reproductible
Neuf coopératives (1) ont participé à ces travaux mais les calculateurs déployés sont bien entendus voués à être utilisés par l’ensemble des coopératives de la région, voire au-delà.
(1) Coop de Mansle, La Tricherie, Vignerons de Puisseguin Lussac Saint-Emilion, Caves de Rauzan, Valprim, Limovin, Aqualande, Perlim et Meylim