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En Poitou-Charentes, le lancement des bulletins de santé du végétal est prévu pour septembre

Le | Cooperatives-negoces

__Poursuite de notre tour de France sur la mise en place des missions de biosurveillance du territoire auparavant confiées aux Services de la protection des végétaux. Arrêt cette semaine en Poitou-Charentes où les discussions entre Chambres d’agriculture, Fredon et Draf ont démarré dès mars 2008.__ « Très vite, nous avons instauré des réunions par filière, explique Jean-Luc Fort, de la Chambre régionale de l’agriculture. Grandes cultures d’une part, viticulture de l’autre. Pour la vigne, une démarche de fusion des conseils de la Chambre d’agriculture de Charente et de celle de Charente-Maritime est engagée. L’idée est d’éditer un message commun, plus complet, pour tout le vignoble du Cognac. Pour les grandes cultures, la construction du futur système a débuté. Avant de prendre des virages à 180°C, il est capital d’instaurer des phases de transition. L’objectif étant de diffuser les premiers bulletins de santé en septembre prochain. » A.G. D’ici là, alors que la Fredon continuera de faire tourner ses modèles pour recueillir un maximum d’informations sur l’état sanitaire de la plaine, c’est la Protection des végétaux qui rédigera les avertissements agricoles : l’idée étant bien de maintenir un système d’alerte en attendant l’édition des futurs bulletins. « Pas mal de points restent encore à caler comme par exemple, l’organisation des réseaux d’observation, la formation des observateurs, le choix des outils de saisie, d’enregistrement, d’analyse… Pour l’accessibilité aux données, nous sommes assez partants pour les mettre à disposition gratuitement mais là encore, rien n’est décidé. La difficulté réside bien dans le fait de devoir avancer sans connaître avec précision les grandes lignes directrices. Tout dépendra aussi du niveau de désengagement de l’Etat, des forces en présence et des éventuels moyens financiers supplémentaires ». Pour l’heure, les discussions incluent la Protection des végétaux, la Fredon, les chambres, la fédération des coopératives agricoles et celle des négoces. « Se pose la question d’ouvrir le débat à d’autres partenaires, poursuit-il. Car plus il y a d’interlocuteurs, plus c’est compliqué. Chacun veut avoir sa place et souhaite bien se positionner : ce qui est logique. L’équité entre partenaires est capitale. C’est pourquoi, je pense que nous allons caler l’outil avant de l’ouvrir à d’autres (lycées agricoles…), si ces derniers souhaitent apporter leurs propres observations. Une chose est sûre : même si les enjeux de pouvoir existent, nous sommes obligés de nous entendre pour être efficaces ».