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En se penchant sur le semis, la CAC 68 fait gagner 20 q/ha au maïs

Le | Cooperatives-negoces

En 2020, la CAC 68 a mis en place un protocole d’essais pour augmenter le niveau de performance du maïs. Le premier bilan sur le rendement est positif. L’opération sera renouvelée en 2021. 

En se penchant sur le semis, la CAC 68 fait gagner 20 q/ha au maïs
En se penchant sur le semis, la CAC 68 fait gagner 20 q/ha au maïs

Déplafonner le rendement du maïs, tel est l’objectif que se sont fixés Agrosolutions, Bayer, Maïsadour et la CAC 68 en mettant en place, en 2020, leur protocole d’essais. Comme le projet Tournesol 4.0, également porté par Agrosolutions, l’objectif est de maximiser le potentiel des cultures, en l’occurence ici, du maïs. Chaque coopérative dispose de sa propre plateforme d’essais de deux hectares. En Alsace, la CAC 68 a misé sur des micros-parcelles, sur une zone homogène, pour maximiser les données.

Adapter densité et écartements de semis

Afin d’éviter la multiplication de facteurs à étudier, la CAC 68 a uniquement travaillé autour du semis. Ont été modulés densité, écartements et choix variétal. « Nous avons choisi de rester sur les pratiques habituelles de l’agriculteur en termes d’irrigation, de désherbage et de fertilisation. En revanche, nous avons systématiquement mis un engrais starter au semis et une protection insecticide au sol pour les risques ravageurs », indique Christian Jenn, responsable innovation, marketing et solutions adhérents au sein de la coopérative.

Un gain de 20 q/ha

« Sur le papier, le maïs détient un gros potentiel de productivité en Alsace mais nous ne l’exploitons pas complétement ». Chez CAC, le maïs représente entre 70 et 80 % de la collecte. « Sur la parcelle d’essais, toutes modalités confondues la moyenne de rendement était de 192 q/ha, pour des résultats allant de 180 à 210 q/ha » précise-t-il. Dans la région, les rendements en maïs sont déjà assez élevés, en moyenne de 140 q/ha.

Vingt quintaux à l’hectare ont été gagnés avec la modalité la plus compétitive, uniquement en jouant sur la densité de semis et l’écartement, respectivement de 120 000 grains à l’hectare et 45 cm. « Cela représente près de 200 euros de gain net à l’hectare. Nous sommes conscients qu’il y a des quintaux à récupérer et de l’argent pour l’agriculteur à gagner », assure-t-il.

En 2021, le projet sera reconduit mais cette fois-ci,  la CAC 68 se concentrera sur une variété qui, pour ce premier essai, a le mieux répondu aux essais afin de confirmer les résultats. À terme, la coopérative, qui travaille déjà beaucoup sur la modulation de semis, aimerait pouvoir proposer à ses adhérents la modulation de tout l’itinéraire cultural (fertilisation, irrigation, désherbage).