Euralis garde le cap défini
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Le président et le directeur général d’Euralis sont revenus, le 12 décembre, sur le bilan de l’exercice passé. Compliqué - malgré un chiffre d’affaires en hausse de 15 % - mais conforté par une stratégie bien en place. Le groupe poursuit le développement de son offre de services, en misant notamment sur le conseil stratégique, et vise à accroître, de 1 100 ha dans le Sud-Ouest, les surfaces dédiées à la multiplication de semences.
« L’exercice passé fut compliqué mais le cap fixé par Euralis reste le bon. Cela ne remet pas en cause nos stratégies, résumait Christophe Congues, le président du groupe, lors d’une conférence de presse le 12 décembre. Même si le chiffre d’affaires a, sur cette période, progressé de 15 %, l’inflation reste très perturbante pour nos activités. » Et Philippe Saux, le directeur général de poursuivre. « Notre stratégie s’appuie sur deux axes : les investissements pour innover et transformer le modèle agricole ; et le développement du groupe à l’international, notamment pour nos activités semences et foie gras. » D’ailleurs, 30 % du chiffre d’affaires est aujourd’hui réalisé hors de France.
300 adhérents Euralis accompagnés sur le conseil stratégique
Euralis confirme sa triple vocation : nourricière, sociétale et énergétique. Sur ce dernier point, le groupe multiplie les initiatives : photovoltaïque (déjà 32 agriculteurs engagés, pour une production de 10 MW), méthanisation, bioéthanol… Le pôle agricole, qui pèse pour 35 % du chiffre d’affaires, poursuit sa transformation. « Nous continuons à enrichir notre offre de services, explique Philippe Saux. Cette activité a d’ailleurs progressé de 15 %. » Le groupe, qui avait testé l’offre « conseil stratégique » va la renforcer. « Peu d’agriculteurs le savent mais ce conseil va devenir obligatoire. En 2023, nous espérons accompagner 300 adhérents sur cette voie. » Quant aux productions sous contrat, Euralis table sur 70 % des volumes d’ici à deux ans, contre 50 % actuellement.
1 100 ha de multiplication de semences en plus en 2023
L’activité semences a, durant 2021/22, fait ses premiers pas sous la marque Lidea, dans un contexte inédit : guerre en Ukraine, manque de semences de tournesol… Pourtant, elle voit son chiffre d’affaires progresser de 5 %, « principalement portée par l’augmentation des tarifs pour faire face à l’inflation », détaille le président. Lidea, c’est 10 000 ha de multiplication de semences en France et 50 000 ha dans le monde. « Cette activité, c’est le diamant de notre région, confie Christophe Congues. Nous tablons, pour 2023, sur une progression de 600 ha de tournesol, de 300 ha de colza et de 200 ha de soja, soit 1 100 ha au total. Nous avons des objectifs par territoire. » 9 % du chiffre d’affaires de cette activité restent orientés pour la recherche.
Toujours en attente d’une réponse pour le projet avec Maïsadour autour du canard
Les activités canard poursuivent leur redressement dans un contexte compliqué. L’Ebitda progresse de 4 M€ malgré la double épizootie d’influenza aviaire. Sur le marché de la GMS, la marque Maison Monfort renforce sa position de numéro 2 tandis que les activités Rougié connaissent un rebond. Pour 2023, l’enjeu est de pérenniser la filière foie gras. Comme nous l’avait indiqué Maïsadour le 6 décembre, ils attendent toujours une réponse de l’Autorité de la concurrence pour valider le projet entre les deux groupes autour du canard. Euralis poursuit également l’accompagnement financier de start-ups dans différents domaines : agriculture, alimentation, technologies innovantes…
Les chiffres de l’exercice 2021/22
- Chiffre d’affaires du groupe : 1,64 md€ (+ 15 %) dont 30 % réalisés hors de France
- Le pôle agricole représente 35 % du chiffre d’affaires ; les activités alimentaires, 29 % ; Lidea, 27 % et « participations et développement », 9 %
- Ebitda : 82 M€ (+ 4 M€)
- Montant des investissements : 54 M€