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Un retour à l’équilibre pour Maïsadour

Le | Cooperatives-negoces

Au cours de l’exercice 2021/22, Maïsadour annonce avoir renoué avec la croissance. Une bonne nouvelle pour le président Michel Prugue qui, après 21 ans à ce poste, cèdera le flambeau. Le 7 décembre, il tiendra sa dernière assemblée générale.

Un retour à l’équilibre pour Maïsadour
Un retour à l’équilibre pour Maïsadour

Michel Prugue, président du groupe Maïsadour depuis 2001, tiendra sa dernière assemblée générale sous ce titre le mercredi 7 décembre. Il souhaite en effet passer la main, « après un exercice 2021/22 au bilan positif, marqué par le retour à l’équilibre du groupe. Face à des événements conjoncturels inédits, nous avons su renouer avec la profitabilité », précise-t-il. Le chiffre d’affaires, en hausse de 11 %, atteint 1,415 Md€.

11,5 M€ trouvés grâce au plan « Boost »

En interne, l’objectif du plan « Boost » était de trouver 10 M€ de gains ou d’économies au sein des différentes activités du groupe. Pari réussi puisque 11,5 M€ ont été débloqués, générant 60 % d’économies de coûts et 40 % de création de valeur. En complément, la diversification réussie du pôle semences, les bonnes récoltes 2021, les indemnisations de l’État post influenza aviaire, à hauteur de 10 M€, et les bons résultats de la filière poisson ont participé au retour à l’équilibre.

25 000 ha de maïs « primés » pour 2023

« Avec 742 M€ (+ 31 %) et une récolte 2021 de 598 000 tonnes, le pôle agricole se porte bien, concède Jean-Louis Zwick, directeur de l’entité. Mais l’inflation a fortement perturbé nos activités, a-t-il complété. Pour y pallier, le groupe a négocié de nouveaux contrats avec ses clients pour augmenter les surfaces de production en maïs spéciaux (Waxi), des cultures à forte valeur ajoutée pour les agriculteurs. Nous visons 25 000 ha de maïs « primés » pour 2023, soit un volume de près de 250 000 t. » Le directeur du pôle s’est également félicité de l’ouverture de l’usine Graines d’Alliance, en septembre dernier avec l’objectif de triturer 30 000 graines de soja par an. Maïsadour s’intéresse également à l’agriculture régénératrice au travers su stockage du carbone, de l’économie d’eau, d’une moindre utilisation des intrants, du déploiement des couverts végétaux… mais aussi à de nouvelles cultures comme le coton par exemple.

En semences, Maïsadour poursuit son adaptation

L’activité de Mas Seeds, le pôle semences du groupe, a été marqué « par une amélioration de la performance économique et par la guerre en Ukraine », résume Pierre Fly-Sainte-Marie, le directeur du pôle. À noter la belle progression des ventes de semences hybrides (+15 %), une hausse de 20 % du marché de la diversification et de l’agroécologie (colza, soja, luzerne, couverts végétaux…). Autre évolution : l’extension du champ d’action de Mas Seeds en Afrique de l’Ouest via notamment les maïs tropicaux.

S’adapter aux crises aviaires

Le pôle volailles a, quant à lui, lourdement été impacté par les différentes crises aviaires. Malgré tout, Fermiers du Sud-Ouest se dit « armé pour prendre un nouvel élan », affirme son directeur Paul Le Bars. Cela passera notamment par une reconquête du marché intérieur français, via la consolidation des circuits hors domicile et la vente directe. » Le pôle gastronomie (MVVH) annonce pour sa part un retour à l’équilibre. Juin 2022 a marqué la fin de la seconde année du plan de transformation « Rebond 2023 » pour restaurer la santé financière de l’entité. L’outil industriel a notamment été modernisé et automatisé.

La feuille de route 2026, adaptée au contexte actuel

Pour l’avenir, Maïsadour compte adapter sa feuille de route « Maïsadour 2026 », actée en 2017, pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui. « Quatre axes ont été validés, précise le président : une ambition agroécologique, des filières à valeur ajoutée, un employeur responsable et performant, et un groupe acteur de son territoire. »

Le projet avec Euralis, toujours en attente

Quant au projet de création d’une filiale de canard gras avec Euralis, les deux groupes attendent toujours une validation de l’autorité de la concurrence. Tous espèrent une réponse d’ici à la fin de l’année.

 

Les chiffres de l’exercice 2021/22

  • Chiffre d’affaires du groupe : 1,415 € (+ 11 %) dont 742 M€ du pôle agricole (53 %), 268 M€ du pôle gastronomie (17 %), 198 M€ du pôle semences (14 %), 200 M€ du pôle volailles (14 %) et 42 M€ du pôle aquacole (3 %).
  • Récolte 2021 : 598 000 tonnes
  • Récolte 2022 : 400 000 tonnes