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FCO : « 30 à 35 % de nos éleveurs sont en zone réglementée », François Bloc, responsable service productions animales NatUp

Le | Cooperatives-negoces

La fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 a été confirmée en France le 5 août 2024. Les doses de vaccins sont disponibles depuis le 12 août et sont gratuites pour les éleveurs. Comment les distributeurs gèrent-ils cette situation ? Trois questions à François Bloc, responsable productions animales chez NatUp, dont une partie des éleveurs se situe en zone réglementée.

FCO : « 30 à 35 % de nos éleveurs sont en zone réglementée », François Bloc, responsable service productions animales NatUp
FCO : « 30 à 35 % de nos éleveurs sont en zone réglementée », François Bloc, responsable service productions animales NatUp

Où en êtes-vous de la présence de la FCO sur votre territoire ?

François Bloc : Pour l’instant, nous n’avons pas de cas de FCO sur la zone de NatUp, mais nous sommes entrés dans la zone de prévention. Le groupement bovins de NatUp englobe 800 éleveurs et environ 40 000 animaux de boucherie par an que nous commercialisons. Celui sur les ovins représente 120 éleveurs et 20 000 animaux collectés. 30 à 35 % de nos éleveurs se trouvent dans la zone réglementée. Mais la zone s’agrandit de semaine en semaine, et cela risque de monter à 50 à 60 %. Dans les ateliers d’engraissement, nous essayons de mettre en place le maximum d’animaux type broutards issus de la zone indemne. Notre zone de collecte des animaux est donc séparée en deux, avec une zone réglementée et une autre non réglementée. Nous avons mis en place des mesures spécifiques depuis début août 2024.

Quelles sont les mesures que vous avez prises ?

François Bloc : Pour la collecte des animaux, nous avons mis en place des tournées logistiques spécifiques, qui nous coûtent plus cher. Si nécessaire, l’abattage se réalise dans la zone réglementée ; dans tous les cas, les abattages d’animaux de la zone réglementée se font dans les 24 heures. Nous encourageons la vaccination, qui est gratuite pour tous les éleveurs de la zone. Par ailleurs, nous incitons les éleveurs à travailler sur leur plan de prévention, qui permet de repousser les insectes. Nos techniciens font la promotion des mesures de désinfection des bâtiments, qui doivent être effectuées avec la plus grande vigilance.

Comment jugez-vous cette situation sanitaire ?

François Bloc : Nous avons déjà connu cette situation en 2010. La mortalité est beaucoup plus forte chez les ovins que chez les bovins, mais les impacts sur les deux productions sont réels. Nous nous appuyons beaucoup sur les vétérinaires ainsi que sur les groupements de défense sanitaire de notre zone pour relayer les informations et sensibiliser les éleveurs. Dans ces crises, il ne faut pas être catastrophistes, mais plutôt essayer de trouver des solutions avec les éleveurs et les organisations professionnelles agricoles pour que cette crise ait le moins d’impact possible.