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Fertighy réfléchit à une usine d’engrais verts en France

Le | Cooperatives-negoces

Le consortium Fertighy, dans lequel InVivo est partie prenante, pourrait choisir d’implanter son usine d’engrais verts en France plutôt qu’en Espagne. C’est ce qu’a indiqué Thierry Blandinières, directeur d’InVivo, lors d’une journée organisée par l’École supérieure des agricultures (Esa) à Angers le 14 mars.

Fertighy réfléchit à une usine d’engrais verts en France
Fertighy réfléchit à une usine d’engrais verts en France

L’usine d’engrais verts que souhaite mettre en place le consortium Fertighy, fondé par EIT  Inno Energy, et dont InVivo est partie prenante avec quatre autres partenaires (RIC Energy, Maire Tecnimont, Siemens Financial Services et Heineken), pourrait finalement se situer en France. C’est ce qu’a indiqué Thierry Blandinières, directeur d’InVivo lors de la journée des agricultures organisée par l’École supérieure des agricultures (Esa) d’Angers le 14 mars. L’usine produira de l’ammonitrate ou du CAN 27.

Le dossier français a la préférence

Du fait notamment de la complexité à monter ses dossiers en France, une première idée était en effet d’installer l’usine en Espagne d’ici à 2025. « Le pays dispose déjà d’une usine d’engrais verts qui fonctionne avec de l’énergie renouvelable, justifie Thierry Blandinières à Référence agro. Ils ont développé une réelle expertise. Mais le ministère de l’Économie préfèrerait une implantation française. Avec l’arrivée d’Agnès Pannier-Runacher au ministère de l’Agriculture, nous avons de bons espoirs que le dossier progresse car elle a ces sujets dans son portefeuille d’actions. »

Des besoins d’InVivo de 600 000 tonnes par an

InVivo ne serait pas propriétaire de l’usine mais pourrait apporter ses besoins en matière d’engrais, qui s’élèvent à 600 000 tonnes par an. « Nous pouvons remplir une usine à nous seuls », justifie-t-il. L’énergie renouvelable produite serait issue du solaire et de l’éolien, complétée par le réseau classique.

Les partenaires comptent sur des financements publics pour soutenir une partie des investissements dans cette nouvelle filière.

InVivo estime que les engrais verts pourraient concerner la moitié des grandes cultures collectées par le groupe coopératif. Lequel a rencontré Euronext qui s’est dit prêt à proposer une cotation pour un blé premium vert plus cher, de 10 à 15 euros supplémentaires par tonne. « Le dossier pourrait aller vite et être prêt d’ici deux ans, indique le directeur d’InVivo. Les États-Unis travaillent également dessus et Euronext est motivé pour être précurseur. »