Référence agro

Fertilité des sols, Terres du Sud fait le bilan du déploiement de ses collectifs Expea

Le | Cooperatives-negoces

Un an après le lancement de ses collectifs Expérimentations et agroécologie, Expea, la coopérative Terres du Sud a communiqué, le 26 mars 2024, sur le premier bilan de leur déploiement et, avec lui, sur des leviers à activer.

Fertilité des sols, Terres du Sud fait le bilan du déploiement de ses collectifs Expea
Fertilité des sols, Terres du Sud fait le bilan du déploiement de ses collectifs Expea

Pour identifier les pratiques améliorant la fertilité des sols et la rentabilité des exploitations, Terres du sud a lancé, en janvier 2023, des collectifs Expérimentations et agroécologie, Expea. « Cette première année est très riche en enseignements et permet de poser les jalons de nos expérimentations pour les quatre ans à venir, réagit Fabien Kaufling, directeur agrodistribution de la coopérative, dans un communiqué diffusé le 26 mars 2024. Les données dont nous disposons désormais vont nous permettre de mesurer la pertinence des pratiques agroécologiques mises en place, tant au niveau des coûts, des rendements que des bénéfices environnementaux. Le but étant de valider de nouveaux modèles qui s’adresseront ensuite à l’ensemble de nos adhérents. »

Cinq grands enjeux à relever

Les collectifs, qui s’insèrent dans la démarche RSE Terroirs durables, concernent une quarantaine de producteurs représentant un panel de productions : grandes cultures, en conventionnel et en bio, et légumes d’industrie. Les parcelles engagées sont divisées en deux : des pratiques agronomiques classiques sont menées sur une moitié, sur l’autre, des pratiques agroécologiques sont déployées, suite à la réalisation d’un diagnostic initial. Les expérimentations ont pour objectif d’apporter des réponses d’ordre agronomique et économique à cinq grands enjeux :

  1.  Gérer les adventices résistantes, envahissantes ou toxiques
  2. Corriger la compaction des sols en surface et en profondeur
  3. Optimiser les charges de mécanisation (coûts + temps de travail / ha)
  4. Améliorer l’utilisation de l’eau (irrigation ou précipitations)
  5. Réduire les pollutions en nitrates et produits phytosanitaires

« Les résultats obtenus sur les cinq objectifs du cahier des charges mais aussi les coûts liés aux différentes pratiques culturales et les rendements seront ainsi comparés durant les cinq années d’engagement des parcelles », précise le communiqué de Terres du Sud.

Une biomasse microbienne majoritairement très faible

Les résultats des premières analyses organo-biologiques témoignent d’une biomasse microbienne « faible à très faible pour 66 % des parcelles engagées », indique la coopérative. Ces premières données vont permettre de déterminer les actions prioritaires à mettre en place. Quatre leviers principaux ont été identifiés : augmenter la matière organique liée par des amendements organiques et limiter le travail du sol (94 % des parcelles) ; augmenter la matière organique libre par l’apport d’effluents d’élevage, d’engrais organiques, par les résidus de culture et l’implantation de couverts végétaux (80 % des parcelles) ; faciliter la circulation de l’air et de l’eau dans le sol ; rétablir un pH basique ou neutre par des actions de chaulage, pour les sols acides (13 % des parcelles).

Les expérimentations sont soutenues par l’Agence de l’eau Grand Sud-Ouest et les signataires du Pacte de l’eau du bassin Adour-Garonne, signé en avril 2023.