Gestion de l’eau, l’accompagnement financier est le premier frein pour les coopératives
Le | Cooperatives-negoces
Une étude, menée en 2022 par La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes, permet d’en savoir plus sur les leviers mobilisés, par les coopératives, pour gérer l’eau de manière qualitative et quantitative. Le besoin d’accompagnement financier a été de nombreuses fois cité par les structures interrogées.
Alors que les tensions sur l’usage de l’eau sont vives, quels leviers actionnent les coopératives, pour préserver cette ressource, en termes de qualité et de quantité ? C’est l’objet d’une étude (1) menée par La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes en 2022, et dont les résultats ont été présentés à l’occasion d’une matinale organisée par LCA, début avril. « L’objectif était de mieux connaître les leviers d’action déployés par les coopératives sur cet enjeu, afin de valoriser ce qui est déjà mis en place auprès de leurs parties prenantes, accélérer le changement de pratiques en facilitant le partage de retours d’expériences et améliorer le soutien de LCA ARA en identifiant les freins », explique Olivia Talhouk, chargée de mission transitions écologiques et énergétiques à LCA ARA.
30 coopératives interrogées
Pour cela, trente coopératives ont été interrogées (24 en Auvergne-Rhône-Alpes), sur des zones à fort enjeux eau (aires d’alimentation de captage prioritaires, zones vulnérables nitrates, etc), et représentatives de différentes filières de production (grandes cultures, viticulture, arboriculture, lait, viande, oeufs). Au niveau de la production agricole, les actions mises en place concernent l’optimisation de l’irrigation, la construction de filières bas niveaux d’intrants, la construction de réservoirs, la création d’un poste référent en interne, l’achat d’équipements collectifs, etc. A l’échelle des sites industriels, des mesures sont aussi prises, comme la réutilisation des eaux usées traitées ou de l’eau des ingrédients, la modification des process de nettoyage, etc.
Lever les freins financiers
« Nous n’avons pas réalisé d’analyse statistique, l’idée était d’avoir un panorama de ce qui se fait, indique Olivia Talhouk. Nous retenons cependant que toutes les coopératives ont bien identifié cet enjeu eau, et le considèrent souvent comme stratégique. D’autres n’étaient pas toujours conscientes des actions qu’elles mettent déjà en place. » Toutes s’accordent néanmoins sur le besoin d’accompagnement financier en la matière. C’est ainsi le premier frein cité par les structures consultées. Forte de ce constat, LCA ARA assure de son souhait d’améliorer l’accès aux subventions et de mieux partager les retours d’expériences, via l’organisation d’une série de webinaires, notamment.
(1) L’étude a été co-financé par les agences de l’eau Loire-Bretagne et Rhône-Méditerranée-Corse