KWS développe de l’énergie sur le maïs

Après une progression régulière ces dernières années, KWS est devenu en 2008 le deuxième producteur européen de semences de maïs, après Pioneer, avec 14 % de parts de marché et le premier sur le marché des variétés précoces (< 300). La société semencière entend conforter cette position, en misant fortement sur les plantes énergétiques, essentiellement le maïs et la betterave. En 2009, elle consacrera 10 % de son budget recherche, soit environ 14 millions d’euros, à ce programme. Un bilan développé les 12 et 13 mai lors d’un voyage de presse en Allemagne. En France, KWS est également un acteur majeur du maïs, notamment dans le groupe des variétés d’indice 240 à 280 où ses parts de marché dépassent 25 %. Pour Bernard Matabos, directeur général de KMW Maïs France, cette performance n’est pas le fruit du hasard : « grâce à un investissement conséquent dans la recherche, nous y consacrons environ 15 % de notre chiffre d’affaires, nous sommes capables d’offrir aux agriculteurs un flux d’hybrides de qualité ». J.P.

A l’horizon 2013, l’objectif est le lancement d’hybrides pouvant réaliser 30 tonnes de matière sèche par hectare contre 15 à 18 tonnes actuellement, soit un rendement méthane par hectare de 10 000 m³ équivalant à 10 000 litres de fuel. « Le maïs énergie produit sur la surface d’un terrain de foot l’énergie nécessaire à un véhicule pour parcourir 70 000 km », souligne Bernard Matabos. 5 000 unités de fabrication de biogaz fonctionnent déjà outre-Rhin où le marché est en plein boom, le maïs étant la matière première principale du méthane avec la betterave.

Commentant la décision de KWS et de RAGT de mettre fin le 6 mai à leur participation croisée de 10 % qui existait depuis dix ans au travers de KWS Maïs GMBH et de RAGT Semences (voir notre lettre précédente), Bernard Matabos a confirmé « qu’une collaboration fructueuse ne nécessitait pas un lien capitalistique ». Les deux sociétés projettent même de poursuivre leur coopération « dans le même esprit que par le passé ».