La CAMN (44) inaugure une cellule de biocontrôle
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Dans le cadre de sa stratégie de développement du biocontrôle, la Coopérative des maraîchers nantais (CAMN) a investi dans une cellule frigorifique pour conserver ces solutions alternatives. Elle va proposer des prestations de service de stockage aux fournisseurs.
« Cet outil est peu fréquent chez les distributeurs », précise d’emblée Claude Bizieux, directeur de la CAMN à Référence agro. Le 24 novembre, la Coopérative des maraîchers nantais a inauguré une cellule de biocontrôle, près de Nantes, qui permet de maintenir les solutions de biocontrôle à une température de 4°C. « Avant, nous conservions ces produits dans des frigos, une remorque frigorifique ou encore un ancien container maritime, poursuit-il. Même si la température de conservation était garantie, c’était un peu du bricolage. »
Des prestations de service
La cellule mesure 60 m² pour une capacité de 60 emplacements de palette. Elle est située à l’intérieur du nouveau bâtiment de stockage du Loroux Bottereau, inauguré fin 2021, d’une surface de 2300 m² et qui a nécessité un investissement de 1,2 million d’euros. « Nous allons stocker nos produits pour toute la saison, jusqu’à leur période d’utilisation par les agriculteurs afin de garantir une efficacité optimale », ajoute Claude Bizieux. Une cinquantaine de produits est concernée, essentiellement pour la confusion sexuelle, mais également les microorganismes. « Par ailleurs, nous allons proposer des prestations de service de stockage à des fournisseurs qui en auraient besoin sur la région », livre Claude Bizieux.
Près de 45 % du CA phytos
Cet investissement s’inscrit dans la volonté de développement des solutions de biocontrôle de la coopérative, reconnue comme exemplaire en la matière. 44,72 % du chiffre d’affaires phytosanitaires, qui s’élève à 7,451 M€, sont réalisés avec ces solutions à fin octobre 2023. Si cette proportion est stable sur un an, elle a toutefois légèrement diminué depuis 2019 où la part des produits de biocontrôle s’élevait à 53 % du CA. « C’était l’époque post-Egalim qui a profité aux démarches « zéro résidus de pesticides », explique le directeur de la CAMN. Depuis, la valorisation de ces initiatives s’est tassée. »
Un investissement de 90 000 euros
Une soixantaine de personnes était réunie pour l’occasion : le Conseil d’administration et une partie de l’équipe de la CAMN, des adhérents, le Comité départemental de développement maraîcher, des organisations de producteurs, la Chambre régionale d’agriculture, la Région, IBMA, ou encore des fournisseurs.
L’investissement de la cellule s’élève à 90 000 euros dont 20 % de participation de la Région.
Part des familles de biocontrôle à la CAMN en 2022/2023
- Insecticides et acaricides : 1,045 M€
- Attractifs : 0,48 M€
- Lutte intégrée : 1,286 M€
- Herbicides : 10 M€
- Fongicides : 0,406 M€