La Coopération agricole recrute une responsable des relations commerciales
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La direction « compétitivité et transition écologique » de la Coopération agricole a recruté une spécialiste des relations commerciales pour faire le lien entre le monde coopératif, la grande distribution et la restauration hors foyer. L’objectif du poste : créer des synergies et définir une feuille de route commerciale.
La Coopération agricole (LCA) vient de recruter une responsable des relations avec la grande distribution et la restauration hors foyer (RHF). Après l’arrivée de Quentin Mathieu en mars, Sarah Slous rejoint la direction Eco2, une direction transversale qui représente, accompagne et promeut les coopératives. Ce poste existe depuis cinq ans environ, mais Thibaut Buissonnière qui l’occupait jusque-là est désormais chargé des relations avec les parlementaires.
Une expérience du secteur agroalimentaire
Sarah Slous est diplômée de l’École supérieure de commerce de Rennes, et a toujours travaillé dans l’agroalimentaire. Elle fut chargée de marketing opérationnel chez Elior, puis responsable commerciale pour Mondelez International avant de rejoindre la société Mars. Il y a trois ans, elle devient responsable développement pour Agri Confiance, un label d’agriculture durable pour les coopératives agricoles. “J’ai voulu intégrer mes valeurs personnelles à mon parcours professionnel, en mettant mes compétences au service de l’amont agricole et en ayant une approche environnementale”.
“Auparavant le poste de responsable des relations commerciales à la Coopération agricole était juridique et réglementaire. L’objectif, avec mon recrutement, est de réorienter la fonction sur des aspects plus opérationnels”, explique-t-elle. La jeune femme de 33 ans aura la charge d’animer le comité commercial, constitué de juristes et de directeurs commerciaux des entreprises adhérentes à la coopération agricole et de définir la feuille de route commerciale du syndicat.
Stimuler des synergies entre le monde coopératif et celui des enseignes
“Certaines régions sont déjà très avancées dans leurs relations avec les distributeurs, car elles ont développé des outils en interne, explique Sarah Slous. L’idée, ce n’est pas d’appliquer un cadre national partout, mais de faire un panorama de ce qui existe et de pouvoir dupliquer les bonnes pratiques. Je suis en train de faire une enquête au sein des régions pour savoir quelles sont leurs attentes et leurs besoins.” La responsable des relations commerciales a de nombreux projets pour stimuler les synergies entre le monde coopératif et celui des enseignes : établir des partenariats avec les grandes et moyennes surfaces et les grossistes alimentaires, développer des événements tels que des matinales en visio pour échanger sur les tendances, organiser des salons avec les principaux acteurs… Sarah Slous a à cœur de défendre le modèle coopératif : “Quand on consomme un produit coopératif, on soutient un modèle français, non délocalisable, solidaire et égalitaire.”
D’autant que les consommateurs s’orientent de plus en plus vers des produits locaux qui rémunèrent mieux les producteurs. La commerciale a pu, au cours de sa carrière, percevoir l’intérêt croissant de la grande distribution pour ce type de produits. “Depuis quelques années, le manger français n’est plus seulement une tendance, c’est un acte fondateur de la stratégie des enseignes », indique-t-elle. De quoi être optimiste pour l’avenir d’un modèle qui promeut des valeurs de solidarité et d’équité entre ses associés coopérateurs.