La FNA dévoile sa feuille de route
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La Fédération du négoce agricole, FNA, a élaboré sa feuille de route stratégique à l’horizon 2030. Au programme, une réorganisation interne pour mieux répondre aux attentes des adhérents, et plusieurs chantiers menés avec des partenaires pour faire entendre la voix des négoces.
« Il n’y a de vent favorable que pour celui qui sait où il va », sourit Antoine Pissier, directeur général du négoce éponyme et président de la Fédération du négoce agricole, en dévoilant à Référence Agro les grandes lignes de la feuille de route stratégique élaborée par la fédération.
Une nouvelle direction générale pour porter les projets
« Nous avons commencé par faire un gros travail en interne, pour connaître au mieux notre secteur d’activité et les moyens mis à notre disposition, explique-t-il. L’une de nos pistes consiste à optimiser le fonctionnement de notre fédération pour qu’elle soit encore plus performante, une réorganisation de la structure pour s’adapter aux enjeux de demain. C’est un travail ambitieux, mené depuis un an, qui a vu l’arrivée de Marie-Sophie Curtelet au poste de déléguée générale en septembre et celle d’un délégué général adjoint plus récemment. »
Gautier Bodivit, qui a pris ses fonctions il y a deux semaines, pilotera l’optimisation du fonctionnement et des outils internes de la fédération, ainsi que le projet data. Les données sont, en effet, un chantier ambitieux de la FNA, qui souhaite pouvoir dresser un portrait complet du négoce agricole en France. « Je voudrais des informations sectorielles, parlantes, explique Antoine Pissier. Le nombre et la localisation des sites de stockage, l’âge moyen des chefs d’entreprises, tout ce qui peut nous permettre de montrer aux pouvoirs publics que nous sommes représentatifs du métier. »
Porter la voix de la FNA auprès des instances dirigeantes
Car la FNA a l’ambition de porter la voix des 320 sociétés de négoce au plus proche des instances de gouvernance, et dans les différentes structures qui gravitent autour de la fédération. « La mission de Marie-Sophie Curtelet est plutôt portée sur l’externe, la communication et la représentation », estime Antoine Pissier. L’objectif : être perçu comme un acteur majeur de la distribution, être écouté des pouvoirs publics, et peser dans les décisions. Deux chantiers législatifs animent principalement les négoces : la loi d’orientation agricole et l’avenir de la loi de séparation entre le conseil et la vente de produits phytosanitaires. La FNA était, avec la coopération agricole, à l’origine d’une sollicitation des pouvoirs publics sur le blocage des certiphytos.
La fédération des négociants est d’ailleurs partie prenante de divers projets menés en collaboration avec d’autres organisations professionnelles agricoles sur des sujets tels que la décarbonation des structures, la création de valeur, le plan de rénovation des structures… Le négoce agricole travaille à l’élaboration d’un label RSE pour les négoces d’ici à la fin de l’année. La FNA assure également la gestion de la Convention collective du négoce, des produits agricole, engrais et produits connexes et compte poursuivre le dialogue avec les syndicats pour améliorer la formation professionnelles et l’attractivité des métiers. « Nous allons davantage communiquer au sein de notre réseau » conclut Antoine Pissier. Pour s’orienter dans une dynamique d’ouverture, la FNA a d’ailleurs décidé d’ouvrir, pour la première fois, la plénière de son assemblée générale à ses parties prenantes et partenaires. L’événement se tiendra le 14 mai, dans les locaux des Chambres d’Agriculture France à Paris.