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La Scael reverse 370 000 euros aux cultivateurs de colzas bas carbone

Le | Cooperatives-negoces

230 adhérents de la Scael ont bénéficié de primes dans le cadre de leur culture de colza « à faible émission de gaz à effet de serre ». La structure se prépare pour bénéficier du label bas-carbone.

La Scael reverse 370 000 euros aux cultivateurs de colzas bas carbone
La Scael reverse 370 000 euros aux cultivateurs de colzas bas carbone

En 2020, 230 cultivateurs de colza de la Scael se sont engagés dans la filière colza « à faible émission de gaz à effet de serre », initiée en juillet. « Nous avons réceptionné davantage de dossiers mais tous n’étaient pas éligibles, explique Joël Lorgeoux, directeur développement et innovation agronomique de la Scael. Cette méthode, dont le point zéro est fixé à 2008, n’est pas adapté aux agriculteurs très en avance, comme ceux qui ont arrêté le labour par exemple. » L’initiative entre dans le cadre du projet « Scael 2025 », portant l’ambition de développer des filières d’agriculture durable sur le territoire de la coopérative.

21 000 tonnes de CO2

Grâce à des pratiques moins émettrices de gaz à effet de serre (GES) et stockant du carbone, les agriculteurs ont économisé 21 000 tonnes de CO2. « 370 000 euros ont pu ainsi leur être redistribués, avec des primes à la tonne diverses selon les cas, explique-t-il. C’est intéressant financièrement pour les producteurs. »

Cette année, la coopérative va élargir la démarche au tournesol. « Nous aurons plus de 300 agriculteurs au total », estime-t-il.

Analyser les risques du marché du carbone

La Scael s’intéresse de près au label bas-carbone, dont la validation par le ministère de la Transition écologique est encore attendue. « C’est un nouveau marché que nous devons comprendre et dont il faut analyser les risques, notamment du fait de prix fluctuants, explique Joël Lorgeoux. Nous n’avons pas l’habitude de faire prendre des risques à nos agriculteurs sur cinq à dix ans. Nous aurons l’année 2021 pour nous y préparer. »

Des quantités de données à collecter

Quid de l’évolution des compétences pour les conseillers ? « Les pratiques sont déjà bien connues : nous avons déjà beaucoup travaillé sur les cultures associées de colza qui permettent de réduire les besoins en azote, ajoute-t-il. La difficulté est plutôt d’aller à la pêche aux données sur une longue période et que celles-ci soient standardisées. »