L’Alliance BFC teste de nouvelles cultures
Le | Cooperatives-negoces
Avec l’évolution climatique, les aires de production des cultures bougent. L’Alliance BFC teste, sur des plateformes, les nouvelles cultures qui pourraient voir le jour dans la zone de chalandise de l’union de coopératives.
C’est pour l’heure un travail très prospectif. Il a démarré par le constat de la perte des surfaces en colza. « Nous avons perdu entre 60 à 70 % de la sole de colza en quelques années passant de 45 000 hectares historiquement sur la zone Dijon Céréales à 10 000 ha au plus bas pour la récolte 2021, du fait notamment de la difficulté à lutter contre les insectes, indique Mickaël Mimeau, responsable agronomique de l’Alliance BFC. Les protéagineux deviennent de plus en plus difficiles à produire à cause des fortes chaleurs de juin. Ces phénomènes nous ont interrogés sur l’évolution plus globale des cultures de la région, dans un contexte de changement climatique. »
22 cultures testées
En 2021, l’Alliance BFC a mis en place deux plateformes pour tester de nouvelles cultures : une en sol superficiel à Jours-le-Bagneux, et une dans des terres plus profondes à Aiserey. Vingt-deux productions sont expérimentées, de la cameline à l’abricot, en passant par les plantes aromatiques et médicinales, les plantes fourragères, les petits fruits rouges, le cornichon etc.
Le frein de la main d’œuvre
« Nous entamons une troisième année de tests, ajoute Hervé Martin, responsable développement nouvelles cultures et filières. Nous sommes dans une phase de réflexion, ces plateformes sont des incubateurs pour nos projets à venir. Nous savons par exemple que la Vallée du Rhône est en difficulté sur l’arboriculture du fait de la sécheresse et qu’il pourrait y avoir des opportunités marché. Mais les principaux freins viennent de la recherche de débouchés et de l’humain. En effet certaines de ces cultures demandent des ajustements des systèmes de production notamment sur la gestion de la main d’œuvre. »