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LCA alimentation animale compte réduire ses émissions carbone de 20 % d’ici à 2030

Le | Cooperatives-negoces

Les 8 et 9 novembre se tenait la convention annuelle de la section nutrition animale de La Coopération agricole, LCA. Son président, David Saelens, a annoncé une stratégie visant à réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre de la filière d’alimentation du bétail d’ici à 2030.

LCA alimentation animale compte réduire ses émissions carbone de 20 % d’ici à 2030
LCA alimentation animale compte réduire ses émissions carbone de 20 % d’ici à 2030

« Décarboner la nutrition animale et l’agriculture est notre priorité », a affirmé, jeudi 9 novembre, David Saelens, président de la section nutrition animale de la Coopération agricole. Il a rappelé que 30 à 70 % des émissions carbone des produits de l’élevage viennent de l’alimentation. Un groupe d’experts carbone de LCA étudie les leviers de réduction, de manière transverse. Avec les fabricants d’aliments destinés aux animaux, ils ont ainsi identifié plusieurs pistes.

Réduire l’impact des matières premières

Il s’agit avant tout de réduire l’impact des matières premières. Le manifeste pour le soja non déforestant, présenté par la filière alimentation animale en 2022, a été signé par 29 groupes coopératifs. Le secteur utilise désormais 58 % de soja non issu de la déforestation, contre 38 % en février 2022. Autre solution préconisée : relocaliser la production de protéines.

Des aliments plus performants

Parmi les autres voies de réduction des émissions de carbone, l’amélioration de la performance des aliments. « La recherche a du travail à faire pour accompagner les industriels et les agriculteurs afin d’économiser du méthane », estime David Saelens. Les rations données aux animaux pourraient bénéficier de progrès dans les traitements améliorant la teneur en énergie, d’additifs favorisant la digestibilité, et qui limiteraient les rejets azotés et phosphorés, d’acides aminés et de nutriments plus variés.

Valorim, la filière recyclage de la nutrition animale

Enfin, la réduction des émissions de gaz à effet de serre passe aussi par la réduction des impacts des processus industriels, des transports, et des déchets. Ainsi, la filière Valorim, créée en février par Adivalor, prévoit la collecte et le recyclage des déchets et emballages du secteur de l’alimentation animale. « Il y a aujourd’hui 10 Mt de déchets, cela représente 7000 tonnes de carbone », pointe David Saelens. L’ambition de la filière : atteindre 80 % de recyclage des emballages.