Le Gouessant et Maïsadour misent sur l’agroforesterie
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L’agroforesterie comme nouvelle source de revenus pour les agriculteurs. Plusieurs coopératives, à l’image de Le Gouessant et de Maïsadour, en font le pari. Premiers concernés : les aviculteurs, pour redessiner les parcours arpentés par leurs animaux.
La coopérative Le Gouessant en est convaincue : volailles et arbres font bon ménage. Cette pratique d’agroforesterie, qui combine sur une même parcelle arbres et agriculture, améliore le confort thermique des animaux, les aide à explorer tout le parcours, participe à la préservation de la biodiversité et contribue au stockage du carbone. Consciente de ces différents atouts, la coopérative propose une nouvelle offre de services à ses adhérents. Son objectif : accompagner au moins 50 % de ses éleveurs de pondeuses dans la plantation de leur parcours d’ici à 2025. Les premiers arbres seront plantés à l’automne prochain.
À chaque essence son débouché
L’enjeu est aussi de diversifier les sources de revenus des agriculteurs. Pour cela, Le Gouessant a identifié différentes filières de valorisation comme : le bois énergie (bois de taille), l’implantation d’essences à croissance rapide (peupliers, saules), fruits charnus (pommes, poires) ou à coque (noix, noisettes, châtaignes), mais aussi de sapins de Noël. Quant au financement de ces plantations, différentes pistes sont explorées pour réduire la charge pour les éleveurs : mécénat, aides publiques, paiement pour services environnementaux, valorisation du stockage carbone et de la biodiversité.
17 000 arbres plantés en deux ans chez Maïsadour
Même stratégie pour Maïsadour qui, depuis 2021, a déjà planté près de 17000 arbres au sein d’exploitations d’éleveurs de volailles et de palmipèdes. De nombreux adhérents ont ainsi pu bénéficier d’aides régionales ou nationales et de l’expertise des équipes de la coopérative. Des groupes de travail transversaux ont été créés selon plusieurs thématiques : aménagement des parcours, recherche de subventions, bien-être de l’animal, revenu et bien-être de l’éleveur, qualité des sols, paysage, biodiversité, stockage du carbone… L’objectif est d’associer l’ensemble des activités du Groupe (productions animales, productions végétales…) pour des réflexions et des actions coordonnées.
En 2021, Cavac avait initié une opération similaire, via le fonds de dotation « Ohé la Terre », réunissant une vingtaine de mécènes. Parmi les actions visées pour recréer de la biodiversité : la plantation d’arbres et de haies dans les parcours avicoles ou le semis de couverts mellifères à la volée avant la moisson.