Via le fonds « Ohé la terre », 20 mécènes soutiennent la biodiversité

réunit déjà une vingtaine de mécènes (1) dont la coopérative Cavac, à l’origine du projet. « L’idée est de fédérer des entreprises locales, sensibles à une démarche RSE, autour d’actions concrètes en faveur de la biodiversité. Et ce, sur des exploitations de nos territoires, du sud des Pays-de-la-Loire au nord de la Nouvelle Aquitaine », explique Jean-Marie Gabillaud, administrateur Cavac et président de « Ohé la terre ».

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Thierry Biret, éleveur de poules pondeuses bio et Jean-Marie Gabillaud, président de « Ohé la terre ».[/caption]

Atteindre le million d’euros

Le fonds se dote à ce jour d’une enveloppe de 350 000 € avec l’objectif d’atteindre rapidement le million d’euros. Parmi les projets déjà actés, la plantation d’arbres, de haies, le semis de couverts mellifères à la volée avant la moisson et le sur-semis de trèfle dans les prairies. « Des aménagements qui concourent à attirer les oiseaux, les pollinisateurs, les insectes auxiliaires, le gibier, et permettent de stocker du carbone », précise Nicolas Viacroze, responsable biodiversité chez Cavac et référent Ohé la terre. Ces investissements, financés à 100 % pour les haies et à 50 % pour les semis, ont déjà profité à 280 agriculteurs. Thierry Biret, éleveur bio de poules pondeuses et céréalier bio est l’un d’eux. « J’ai implanté 80 arbres dans les parcs de mes volailles et à proximité des bâtiments pour réguler la température intérieure lors des fortes chaleurs, indique-t-il. En fin d’année, 500 autres noyers et châtaigniers devraient être plantés sur la ferme. »

Pour tous les agriculteurs, toutes les agricultures

« Ce fonds est ouvert à tous les agriculteurs du territoire, adhérents ou non du groupe, à toutes les agricultures, bio et conventionnelle, poursuit Nicolas Viacroze. Les exploitants porteurs d’un projet peuvent le déposer sur le site ohelaterre.fr : il sera ensuite étudié par le conseil d’administration pour validation. 3000 ha de couverts mellifères ont déjà été implantés : l’objectif est d’atteindre 15 000 ha d’ici à cinq ans. Pour les haies, nous visons 15 km pour la fin de l’année. » Les clients du négoce VSN, filiale de Cavac, et engagés dans la filière blé « La Belle terre » participent déjà au projet.

Les semences, produites localement

Pour jouer pleinement la carte du local, même les semences destinées aux couverts vont être produites en Vendée. « Cela nous semblait important de ne pas utiliser des semences produites à l’autre bout de la France, voire en dehors de nos frontières, constate Jean-Marie Gabillaud. Ainsi, 100 ha de phacélie, sarrasin, trèfle, etc destinés à la production de semences ont été implantés cette année. Une nouvelle source de valorisation pour plusieurs agriculteurs ».

Une carte pour géolocaliser les actions

Pour les mécènes, l’enjeu environnemental est porteur de sens. « Comme toute entreprise, nous polluons, constate Frédéric Caillé, directeur projet développement au sein de PRB, spécialiste des produits de revêtement des bâtiments. Au quotidien, nous cherchons à réduire notre empreinte carbone. S’inscrire dans une démarche locale, visible par tous et proche du monde agricole, nous a séduits. » Chaque action menée est géolocalisée sur le site internet de Ohé la terre : un outil qui permet, concrètement, de visualiser où vont les fonds. « Cette empreinte locale et transparente permettra à n’en pas douter de créer du lien entre les mécènes et les agriculteurs », conclut Jean-Marie Gabillaud.

(1) Dont Brioches Fonteneau, Groupe dubreuil, PRB, Crédit Mutuel Océan, Crédit Agricole Atlantique Vendée, dian Scania, Minoterie Bellot, Mutualia, Rabaud, Panamex…