Le moral des coopératives et négoces remonte
Le | Cooperatives-negoces
La 5è vague de l’observatoire mené depuis 2020 par les sociétés Iddem et Decid&Risk a livré ses résultats. Objectif : mesurer le moral des coopératives et négoces, identifier leurs inquiétudes et leurs projets pour aller de l’avant. Cette enquête, menée en mars et avril, montre une montée de l’optimisme général même si la réglementation reste pour tous, une problématique aigüe.
En mars et avril 2021, Iddem et Decid&Risk ont réalisé la cinquième vague de leur observatoire de la distribution agricole. 70 directeurs généraux, directeurs de pôle, responsables marchés et quelques présidents ont été interrogés, du 22 mars au 7 avril 2021 : avant la période de gel et les nouvelles annonces liées à la réforme de la Pac qui ont pu, depuis, faire reculer le certain optimisme constaté juste avant.
La séparation conseil/vente, toujours d’actualité
Les évolutions de la réglementation restent, comme dans la dernière enquête, pour 76 % des personnes interrogées, en tête de leurs préoccupations. Et 8 fois sur 10, la mise en place de la séparation du conseil et de la vente est citée en premier avec la difficulté de mesurer son impact sur l’organisation de la structure, les attentes des agriculteurs et les besoins en compétences du personnel.
Le numérique, une solution incontournable
Certains envisagent même de réorganiser leur structure pour travailler sur la performance industrielle. Parmi les pistes évoquées : le développement du digital et l’amélioration de la logistique. La question est de savoir comment en faire un bon usage ? Quels outils utiliser ? Quel accompagnement, quelles compétences internes déployer ? Et surtout, quels impacts directs et indirects sur le métier ? Beaucoup réfléchissent également à « décloisonner la structure pour mettre en place une certaine transversalité entre les productions animales et végétales ».
Accueillir de nouvelles compétences
Le besoin de recruter, pour accueillir de nouvelles compétences, est prégnant. Parmi les objectifs affichés : trouver de nouveaux débouchés, en mettant en place des productions sous contrat en cherchant à valoriser l’accompagnement dans le suivi des cahiers des charges. Les OAD semblent, dans ce cadre, ouvrir de nouvelles pistes : une option aussi pour mieux anticiper et s’adapter au changement climatique.
Confiant pour l’avenir
Quelle vision de l’avenir proche ? Les répondants tablent sur une amélioration de leur activité même s’ils conservent un œil attentif sur l’augmentation des charges. Au moment de l’enquête, les personnes interrogées n’étaient inquiètes ni sur les niveaux de rendement, ni sur l’évolution des aides Pac mais sur ces deux points, les lignes ont pu bouger depuis. De l’avis de tous, les filières d’élevage bovins (lait ou viande) sont aujourd’hui les plus en difficulté.