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Le négoce Rebours avance dans la digitalisation de la commercialisation des céréales

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Le négoce Rebours avance dans la digitalisation de la commercialisation des céréales
Le négoce Rebours avance dans la digitalisation de la commercialisation des céréales

Le négoce Rebours, situé en Mayenne, se prépare à lancer, d’ici à la fin de l’année, l’application « ACGrains » développé pour le réseau Atlantique Céréales », du nom de l’union de collecte à laquelle il appartient. Elle est destinée aux agriculteurs ainsi qu’aux technico-commerciaux et concerne la commercialisation des céréales. « Cela va permettre un échange de données plus important », explique Pierre-Luc Rebours, dirigeant du négoce éponyme, dans une interview accordée à Référence agro. Grâce à cette application, les agriculteurs pourront vendre leurs céréales directement depuis leur smartphone, sans avoir à passer par des appels téléphoniques.

Connectée à l’ERP

L’application sera connectée à l’ERP (Enterprise Resource Planning) de l’entreprise, via une autre application également prévue pour la fin de l’année. « Cela permettra la réalisation de contrats de manière extrêmement simple et rapide, ajoute Pierre-Luc Rebours. Ce sera un gain de temps considérable. » Le négoce estime qu’une centaine de clients pourraient être intéressés par ce service dès la première année, avec une montée en puissance progressive au fil du temps.

« J’ai été bluffé par cette innovation technologique »

Par ailleurs, le négoce Rebours a expérimenté une autre innovation technologique : l’application d’analyse des céréales Inarix, une start-up française qui a proposé cette solution aux adhérents Atlantique Céréales, lors de la collecte de 2023 sur un dépôt. « J’ai été bluffé par cette innovation technologique », confie Pierre-Luc Rebours. Le principe est simple : à partir d’une photo prise avec un smartphone, l’agriculteur obtient des informations telles que le poids spécifique (PS), une tendance sur le temps de chute de Hagberg, le taux de protéines, ainsi que la variété ou la dominante de variété. « Il manque juste le taux d’humidité », précise-t-il. La photo alimente une base de données, permettant ainsi une analyse rapide et efficace.

Un rôle central

Cependant, l’application a révélé certaines limites en début de campagne. « Le gros problème est le manque de fiabilité au début de la collecte. Nous avons constaté un écart de 0,9 point sur les taux de protéines, ce qui est considérable. Par la suite, l’écart s’est réduit à seulement 0,1 point. L’outil a besoin d’une dizaine de jours pour se stabiliser, mais cela peut correspondre à la durée de la collecte, ce qui n’est pas viable pour nous », explique-t-il. Malgré ces défis, Pierre-Luc Rebours reste optimiste : « Nous ne réitérerons pas l’expérience immédiatement, mais cette technologie est véritablement révolutionnaire. Une fois perfectionnée, elle pourrait devenir un outil incontournable. Nous entrons dans une ère nouvelle et serons probablement de plus en plus sollicités pour adopter ces innovations. La digitalisation et l’innovation joueront un rôle central dans l’agriculture et la commercialisation des céréales. »

Le négoce Rebours compte 750 clients, réalise une collecte de 35 000 tonnes et un chiffre d’affaires de 25 millions d’euros.