Négoce Ouest se penche sur l’innovation et l’IA

Le 17 mai, le congrès de Négoce Ouest a réuni 160 participants au Mans pour discuter du thème « Le Négoce agricole en route vers l’innovation », avec un accent particulier sur l’intelligence artificielle. « Il est impératif d’examiner cette question de près, a déclaré Loïc Morisseau, président de Négoce Ouest. L’intelligence artificielle va transformer en profondeur le travail des technico-commerciaux au cours des cinq prochaines années. Ces derniers seront soutenus par des équipes en back-office dotées de systèmes d’intelligence artificielle, qui renforceront les opérations sur le terrain. Nous aurons moins de technico-commerciaux, mais ils couvriront des superficies plus vastes. Nos entreprises doivent s’équiper des technologies les plus avancées. »

Développer les offres de services

Pour les négociants, l’enjeu est d’anticiper les évolutions. « Les agriculteurs changent énormément et leur accompagnement nous questionne évidemment, a reconnu Denis Pelé, directeur de la société Pelé. Nos entreprises doivent développer leurs offres de services, c’est incontournable aujourd’hui. » Un autre défi réside dans la tarification de ces services. « C’est une question complexe, a admis Jean-Luc Rebours, directeur des Établissements Rebours. Pour le client, tout doit être intégré. » Sa structure prévoit de lancer une application d’analyse des grains. « Les innovations doivent nous faire gagner du temps », a-t-il insisté. « L’enjeu pour les négoces est d’être capables d’intégrer ces technologies, a expliqué Frédéric Tijou, directeur du négoce éponyme. Mais l’innovation n’est pas uniquement l’intelligence artificielle et le high tech. C’est aussi les ERP, le management, etc. »

Investir dans la communication

Pour Vincent Bernard, directeur du négoce Ferard, l’innovation concerne l’informatique au sens large comme les systèmes ERP, mais aussi le contrôle et le suivi des flux pour limiter les aléas et une remise à jour des outils de communication. « L’agriculture est le parent pauvre de la communication, indique-t-il. Les communications sont souvent défensives. Il y a un vrai progrès à faire. Mais la véritable limite, c’est l’humain dans le développement de l’innovation. Les commerciaux sont les premiers à convaincre. »