Les coopératives de Bourgogne-Franche Comté investissent dans des équipements sur le port de Marseille
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Dijon Céréales, Bourgogne du Sud et Terre Comtoise ont acheté, fin 2021, des outils de manutention du terminal Port Tellines du port de Marseille. Objectif : gagner en compétitivité pour le transport fluvial et développer de nouvelles activités.
En décembre 2021, les coopératives Bourgogne du Sud, Dijon Céréales et Terre Comtoise ont investi dans des outils portuaires situés à Port Tellines, le terminal agroalimentaire du bassin ouest du port maritime de Marseille. Les coopératives détenaient déjà les outils de stockage de ce terminal (60 000 t en silo vertical pour les céréales, 1000 t pour les céréales bio et 10 000 t de stockage à plat pour les engrais), ainsi que la moitié des outils de manutention (grues, portiques de chargement, bandes transporteuses).
Une société d’exploitation majoritairement détenue par Cérévia
Elles sont désormais propriétaires de l’ensemble des outils, rachetés à la société Carfos. « Parallèlement à l’acquisition de ces équipements, les contrats de manutention ont été renouvelés avec Carfos. Les modes de fonctionnement restent inchangés, avec une pérennisation des emplois et de l’activité », explique Emmanuel Haugazeau, directeur de la Société d’exploitation de port Tellines (SEPT). La SEPT est détenue par l’union de commercialisation Cérévia, qui regroupe l’Alliance BFC et Oxyane, et par des actionnaires minoritaires : InVivo, 110 Bourgogne, la chambre de commerce et d’industrie de Saône et Loire et le négoce Granit.
Le transport fluvial, stratégique pour les OS
L’investissement, dont le montant n’a pas été diffusé, permet aux coopératives de Bourgogne Franche-Comté de bénéficier de conditions économiques plus favorables pour la gestion des outils et d’améliorer la compétitivité du port Tellines. « Cela ouvre la possibilité de développer de nouvelles activités d’import-export d’agroalimentaire en vrac », précise Emmanuel Haugazeau. L’axe Rhône-Saône est particulièrement stratégique, alors que le transport routier fait face à un manque de disponibilités de camions [voir notre dernier mag en ligne dédié aux Unions d’appro et de commercialisation], et que le fret ferroviaire est menacé par la fermeture des lignes capillaires.
500 000 t de céréales sont exportées chaque année depuis Port Tellines, en moyenne, 90 % de blé et 10 % d’orge. De manière ponctuelle, du maïs peut également transiter par ce terminal. Les principaux pays importateurs sont l’Italie, pour 40 % des volumes, l’Algérie, l’Union européenne et les pays tiers, pour 20 % des volumes chacun. 100 000 t d’engrais sont importées chaque année, majoritairement de l’urée et ponctuellement du DAP et du TSP. Le rachat des outils logistiques ne devrait pas modifier ces valeurs pour le moment.