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Les coopératives du Sud s’engagent dans la diversification et la transition agroécologique

Le | Cooperatives-negoces

Le 25 avril se tenait l’assemblée générale de la Coopération agricole Sud. Les 240 coopératives, réparties dans dix filières de production, sont engagées dans des démarches vertueuses pour l’environnement.

Les coopératives du Sud s’engagent dans la diversification et la transition agroécologique
Les coopératives du Sud s’engagent dans la diversification et la transition agroécologique

Viticulture, céréales, fruits et légumes, plantes médicinales et à parfum, oléiculteurs… Les filières de production ne manquent pas, au sein de la région Sud, et les projets portés par les 240 coopératives de LCA Sud, qui tenait son assemblée générale le 25 avril, non plus.

Des filières structurées pour les coopératives céréalières

Avec une déprise agricole de plus en plus forte sur les productions céréalières, la Coopération agricole Sud souhaite développer des projets à forte valeur ajoutée, tels que la baguette Lou Pan d’Ici. Lancée en 2018 en phase expérimentale, cette baguette conçue avec un cahier des charges spécifique rassemble les coopératives Duransia, Arterris et CAPL, ainsi que trois moulins locaux et plus de 200 boulangers.

Un projet similaire en malterie est en train de voir le jour, pour valoriser la production d’orge brassicole bio. LCA Sud est le porteur du projet, qui pourrait voir le jour début 2025. La malterie coûterait environ 1,5 M€. « L’objectif est de décorréler les prix des grandes cultures, dans notre région, des cours des marchés mondiaux », précise Stéphanie Pons, directrice de LCA Sud.

Des coopératives de LCA Sud engagées dans les changements des pratiques

Du côté des cultures plus spécialisées, de nombreuses initiatives voient le jour, dont le but est de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires. La coopérative fruitière Les vergers de Beauregard a créé un GIEE pour aller plus loin dans le cahier des charges bio et HVE, et ce afin de sécuriser les conversions bio des nouveaux arrivants. La société coopérative agricole des plantes à parfum de Provence travaille également à la réduction des usages de produits phytosanitaires, en particulier sur la lavande.

Rhonea, qui est en discussion avec la CAPL pour un rapprochement, a créé un GIEE pour améliorer la gestion qualitative de l’eau en proposant aux adhérents des gouttes à gouttes spécifiques, des stations météos et en améliorant l’enherbement des sols. Mêmes préoccupations pour la préservation des sols sains du côté de la cave coopérative des vignerons du plan de la Tour, qui ont fondé un GIEE sur la lutte contre l’érosion via des couverts végétaux. « Nous sommes en première ligne, face aux changements climatiques, en région Sud, rappelle Stéphanie Pons. D’où la volonté de nos adhérents de s’inscrire dans une transformation et une adaptation de leurs pratiques ».