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Les coûts de production à la hausse chez les agriculteurs du groupe Carré

Le | Cooperatives-negoces

Le négoce Carré a mené pour la sixième année consécutive son étude « Expert Céréales », sur les coûts de production des agriculteurs de son réseau. Avec la hausse du prix des intrants, les coûts de production ont grimpé de 30 %. Toutefois, avec un rendement au rendez-vous, la situation reste, dans l’ensemble, rentable pour les exploitants du territoire.

Les coûts de production à la hausse chez les agriculteurs du groupe Carré
Les coûts de production à la hausse chez les agriculteurs du groupe Carré

Entre la hausse du prix de l’énergie et des intrants, les coûts de production ont, sans surprise, explosé sur l’exercice 2022/2023 pour les exploitations agricoles. C’est ce qui ressort de l’étude « Expert Céréales », menée comme chaque année par le groupe Carré au sein de sa ferme Pilote. « Le but de cette étude est d’amener rapidement, après moisson, des informations sur les coûts de production à la parcelle, des informations techniques avec des références de prix. Elle n’est pas représentative de tout le territoire des Hauts-de-France, mais rend compte d’exploitations locales. Elle complète toutefois parfaitement les études menées par le CER ou la chambre d’agriculture », explique Philippe Touchais, directeur innovation et développement au sein du Groupe Carré.

Le poste engrais pèse dans les coûts de production

L’étude met en avant une hausse des coûts de production de 30 % par rapport à 2022. Ils s’élèvent en moyenne à 172 €/t, contre 135 €/ha l’an passé. « C’est le poste engrais, en très forte hausse (+70 %) qui pèse le plus lourd. Les charges de mécanisation ont été maîtrisées malgré une hausse du prix du gasoil. Cela s’explique en partie par la volonté des agriculteurs interrogés de se diriger vers des itinéraires techniques plus simplifiés », poursuit Philippe Touchais. Les charges opérationnelles sont calculées selon les itinéraires techniques transmis par les participants et en tenant compte de prix moyens pour les intrants, sur la base de prix du groupe Carré. « Exception faite pour les engrais, pour lesquels nous avons intégré les prix réels communiqués par les agriculteurs compte tenu de la forte volatilité », explique-t-il.

Le rendement, meilleur diviseur de charges

« Entre des charges à la hausse et un prix des céréales sur une tendance baissière, le risque de l’effet ciseau existe. Néanmoins, compte tenu de nos rendements et en se basant sur un prix de vente de 235 €/t, nous estimons que ce risque est maîtrisé pour les Hauts-de-France, excepté pour les exploitations qui ont acheté leurs engrais au prix le plus fort. A date, 40 % de nos blés sont engagés à des prix avoisinant les 270 €/t. Nous sommes donc au-dessus de notre estimation, mais nous restons sur une dynamique baissière des cours », estime Philippe Touchais. Retenons qu’aller chercher du rendement en fonction de son potentiel reste rentable en gérant bien ses charges opérationnelles. C’est le rendement qui permet d’écraser les charges. »