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Les professionnels agricoles d’abord motivés par les valeurs de l’entreprise

Le | Cooperatives-negoces

Alors que le secteur agricole souffre d’une pénurie de main d’œuvre, Synovivo a réalisé une étude sur les métiers au sein du secteur agricole et agroalimentaire. Elle révèle que les experts agricoles sont dans l’ensemble épanouis, mais prêts à imaginer de nouvelles façons de travailler. Les valeurs de l’entreprise sont la motivation première des salariés.

Les professionnels agricoles d’abord motivés par les valeurs de l’entreprise
Les professionnels agricoles d’abord motivés par les valeurs de l’entreprise

Synovivo, cabinet de recrutement d’experts du monde agricole, a finalisé le 18 octobre une enquête sur la perception qu’ont les professionnels agricoles de leur propre métier. L’étude s’appuie sur un sondage réalisé entre mai et juillet auprès de 400 professionnels de l’agriculture et de l’agroalimentaire. La distribution, la protection des plantes et les biosolutions étaient les secteurs les plus représentés, avec respectivement 30 %, 24 % et 21 % des répondants.

Des professionnels épanouis

L’étude a notamment porté sur la perception que les professionnels du monde agricole avaient de leurs métiers. Et si la grande majorité se dit épanouie (89 % des répondants disent aimer leur travail et 65 % exercent un métier qui correspond à celui qu’ils envisageaient à la fin de leurs études), quatre personnes interrogées sur dix estiment que ce secteur n’est pas attractif. Une tendance qui se retrouve dans les difficultés des dirigeants de coopératives et agro-fournisseurs à recruter. En effet, 40 000 emplois seraient vacants au sein du monde agricole et agroalimentaire, le double des besoins en emploi avant la crise sanitaire.

Le télétravail plébiscité après la crise

Par ailleurs, si 60 % des répondants estiment que la crise n’a pas eu d’impact sur le secteur, car il s’agit d’un domaine de première nécessité, ils sont 56 % à estimer qu’elle a bouleversé leur façon de travailler. Le télétravail est l’un des moteurs du changement, et peut être une solution face à la faible attractivité. Les professionnels interrogés estiment à 76 % que leur métier peut se faire depuis chez eux, et seuls 6 % des sondés estiment avoir besoin d’être sur site.

Les valeurs de l’entreprise avant tout

Les sondés ont été interrogés sur les critères principaux de considération d’un nouveau poste. Sur le podium : valeurs de l’entreprise (78 %), bien avant le contenu du poste (58 %), la rémunération (49 %) et l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle (44 %).

78 % des sondés disposent d’une formation bac +4 / 5, 16 % d’un BTS ou d’un DUT, et 1 % d’un doctorat. Plus de la moitié évoluent à des postes à responsabilité : 38 % sont des dirigeants et/ou entrepreneurs, et 35 % sont des managers. Les PME (moins de 250 personnes) représentent un tiers des entreprises, les TPE (moins de 11 personnes) un quart, tout comme les ETI (moins de 5000 personnes).