Lidl investit un million d’euros pour le bien-être des porcs, via trois coopératives d’élevage

Après avoir débloqué une enveloppe de 1,4 million d’euros en 2022 pour cet enjeu, Lidl annonce, le 21 septembre, investir 1 million d’euros supplémentaires en faveur du bien-être animal en filière porcine. Cette somme doit être fléchée vers les projets d’exploitations approvisionnant l’enseigne, via trois coopératives : Eureden (trois projets), Evel’Up (deux projets) et Porc Armor Évolution (un projet).

5 € par animal, et quatre engagements

Sandrine Bernard, responsable filière porc chez Eureden, explique la manière dont la coopérative s’inscrit dans cette démarche. « Nous sommes actifs des deux côtés, résume-t-elle. Nous travaillons avec Lidl depuis trois ans, autour du principe central qu’est la liberté de mouvement des truies. Et quand les appels à projets sont lancés, nous accompagnons les adhérents dans la construction de leur candidature. » Concrètement, chaque exploitant recevra un soutien financier direct de 5 € par animal, sur une période de 5 ans. Les éleveurs s’engagent, au-delà de la réduction de la contention dans les maternités et verrateries, à :

• garantir un apport de lumière naturelle ;
• favoriser l’expression des comportements naturels (en procurant des matériaux de nidification aux

  animaux, par exemple) ;

• prendre en charge systématiquement la douleur des porcelets.

« Une grosse différence pour les éleveurs »

Sandrine Bernard précise : « Pour nos trois adhérents, cette aide fait une grosse différence, elle devrait couvrir une grosse partie du différentiel de coût entre un système classique et un système offrant plus de liberté aux truies en maternité. On parle, en tout, d’investissements qui profiteront à 12 000 animaux. » En ajoutant les projets soutenus par Evel’Up et Porc Armor Évolution, ce sont 40 000 porcs qui doivent bénéficier, chaque année, de ce dispositif. Lidl indique à Référence agro avoir reçu un peu plus d’une dizaine de candidatures. Chaque dossier a été noté au regard d’une grille commune considérant l’ambition du projet et la conduite d’élevage.

Démarche autofinancée par Lidl à ce stade

« La viande issue de ces projets n’est pas vendue plus cher, précise encore Lidl. Nous prenons en charge l’intégralité du surcoût. Il n’y a pas non plus, à date, de mise en avant de la démarche sur le packaging. » L’enseigne envisage toutefois, à terme, que les volumes générés par ce schéma de production seront suffisamment importants pour faciliter une démarche de valorisation auprès du consommateur.