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Méthaniseur d’EMC2 : 95 % d’émissions de GES en moins que le gaz fossile

Le | Cooperatives-negoces

Si le groupe EMC2 était convaincu de l’impact positif sur l’environnement de son méthaniseur de Landres, il a cherché à le prouver en s’engageant dans une démarche d’audit. Résultat : près de 95 % d’émissions en moins par rapport à un usage de gaz fossile.

Méthaniseur d’EMC2 : 95 % d’émissions de GES en moins que le gaz fossile
Méthaniseur d’EMC2 : 95 % d’émissions de GES en moins que le gaz fossile

Opérationnel depuis octobre 2021, le méthaniseur d’EMC2 de Landres (54) est la première unité de production de biogaz portée et soutenue par la coopérative. Pour prouver l’impact environnemental positif de cette installation, le groupe s’est engagé dans une démarche volontaire d’audit. EMC2 a sollicité l’organisme Control Union pour certifier la durabilité du biométhane produit. En produisant 1 533 000 m3 de biométhane par an, le méthaniseur d’EMC2 émet 269 tonnes de CO2 chaque année. « L’acheminement du même volume de gaz fossile aurait émis 5 280 tonnes de CO2 », précise le groupe EMC2. « Les résultats de cet audit sont sans équivoques ; 95 % de gaz à effet de serre sont économisés par rapport au gaz fossile. C’est un chiffre qui devrait mettre fin aux débats », constate Mathieu Kimenau, responsable activité méthanisation pour le groupe EMC2.

Prise en compte des intrants et des pratiques

Pour arriver à ce résultat, Control Union a conduit un audit en prenant en compte l’impact carbone de toute la chaîne de production : les effluents d’élevage, qui constituent la majeure partie de l’approvisionnement, les apports de matière végétale, et la phase « process et exploitation », qui touche la production du biogaz dans l’unité. Pour les effluents, l’organisme contrôle « la provenance et la manière dont est valorisé le digestat par les éleveurs ». Du côté des productions végétales sont pris en compte les émissions de gaz à effet de serre liées à la production (usage d’engrais, travail du sol, etc.) jusqu’à la récolte. L’unité valorise 14 000 t de matières végétales et 14 000 t d’effluents d’élevage par an, pour une production de 24 000 t de digestats solides et liquides. « Cet audit s’est déroulé sur neuf mois, c’est un travail méticuleux et rigoureux qui a mis à contribution tous les acteurs du projet. Il faut saluer l’investissement de toute l’équipe méthanisation et surtout l’engagement de nos 18 agriculteurs apporteurs qui ont contribué à la réussite de cet audit », conclut Mathieu Kimenau.