EMC2 fait le point sur ses projets de méthanisation
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Lors de l’assemblée générale de EMC2, qui s’est tenue le 29 avril, l’équipe dirigeante a fait le point sur les projets de méthanisation. 6,8 M€ ont été investis en 2020 pour permettre le déploiement d’une dizaine de méthaniseurs sur le territoire.
La méthanisation est une « corde de plus à l’arc de vos exploitations », a estimé David Meder, directeur terrain de EMC2 en préambule de l’assemblée générale de la coopérative, le 29 avril. Ce rendez-vous, qui n’avait pas pu se tenir en présentiel les deux dernières années, a permis de faire un point sur les nombreux projets de méthanisation, qui mobilisent une enveloppe de 6,8 M€, sur les 10,1 M€ investis par le groupe en 2020.
Un premier méthaniseur mis en service, et un projet abandonné
Le premier site de Landres est fonctionnel depuis le mois d’octobre 2021. Il compte 18 exploitations engagées pour 7, 10 ou 15 ans, accueille 14 000 t de matières végétales et 14 000 t d’effluents d’élevages par an, pour une production de 24 000 t de digestats solides et liquides. Il alimente ainsi 1400 foyers voisins en gaz. Un deuxième site devrait être effectif à l’automne 2022, à Villers-La-Montagne, en Meurthe-et-Moselle, et réunira une quinzaine d’adhérents.
Comme la coopérative l’a annoncé en mars, le projet de Maizeray, au nord de la Meuse, a été annulé en raison de l’opposition des élus locaux. « Nous avons préféré stopper ce projet sur cette commune, mais nous n’abandonnons pas le projet sur le territoire, a rassuré Philippe Mangin, président de EMC2. Cette initiative a un taux d’adhésion et d’apport tout à fait intéressant et nous allons chercher une nouvelle issue. »
Une dizaine de projets de méthanisation en développement ou à l’étude
EMC2 porte différents dossiers en cours de développement, ce qui nécessite une organisation et des compétences spécifiques. À Nubécourt, dans la Meuse, un nombre suffisant d’agriculteurs souhaite se lancer dans un projet, mais des contraintes techniques liées au traitement du dioxygène et à la valorisation du CO2 ralentissent l’avancement. À Belleville sur Meuse, dans la Meuse, un projet en cogénération est à l’étude. Il vise à traiter également les déchets ménagers issus de l’agglomération du grand Verdun pour créer de l’électricité et de l’eau chaude, en plus du biogaz. Des pistes sont étudiées pour améliorer la gestion de l’énergie et la réduction de l’empreinte carbone des sites, via notamment le photovoltaïque et l’exploitation du CO2.
À Metzervisse, en Moselle, les apporteurs sont mobilisés autour d’un projet de plateforme intermédiaire pour les matières végétales. À Montigny-Le-Roi, en Haute-Marne, un modèle incluant plus d’effluents est à l’étude. Des projets sont également à l’étude à Marville, Montier sur Saulx, Val d’Esnoms et Germay. Enfin, à Chaumont, en Haute-Marne, EMC2, comme Dijon Céréales, est partenaire du projet de méthanisation Nature Energy Chamarandes Choignes, NECC, abondé à 100 % de matières végétales. Et pour l’approvisionnement en végétaux, la commission semences de EMC2 a informé les adhérents du début de la multiplication de seigle et de triticale à destination de la méthanisation.
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