Nutrition animale, « gagner en efficience de l’amont à l’aval », David Saelens, président de LCA-NA
Le | Cooperatives-negoces
« Renforcer la compétitivité du secteur passe par des mesures de simplification, notamment réglementaires. Ces mesures sont essentielles pour préserver le positionnement de la nutrition animale française, actuellement troisième producteur en Europe derrière l’Espagne et l’Allemagne, et pour stimuler davantage sa capacité d’innovation », indique David Saelens, président de La Coopération agricole Nutrition Animale, lors de la convention annuelle de LCA-NA, qui s’est tenue le 7 novembre 2024 au siège de Chambres d’Agriculture France à Paris.
« Renforcer la compétitivité du secteur passe par des mesures de simplification, notamment réglementaires. Ces mesures sont essentielles pour préserver le positionnement de la nutrition animale française, actuellement troisième producteur en Europe derrière l’Espagne et l’Allemagne, et pour stimuler davantage sa capacité d’innovation », indique David Saelens, président de La Coopération agricole Nutrition Animale, lors de la convention annuelle de LCA-NA, qui s’est tenue le 7 novembre 2024 au siège de Chambres d’Agriculture France à Paris.
LCA-NA a élaboré un plan sectoriel, avec le Snia et l’Afca-Cial en avril 2024. Il affirme l’ambition de réduire de 20 % l’empreinte carbone liée à l’alimentation des filières d’élevage d’ici 2030. Ce plan se décline en cinq axes :
• Gagner en efficience,
• Œuvrer pour la compétitivité des filières d’élevage,
• Décarboner et réduire les impacts environnementaux,
• Contribuer à la santé et au bien-être animal,
• Nourrir les animaux pour nourrir la population en diversité et en qualité.
LCA-NA a présenté les initiatives principales du secteur :
• La publication du guide méthodologique pour le calcul de l’empreinte carbone des aliments composés, reconnu par l’Autorité de la concurrence, en septembre 2024 : il permet aux adhérents de LCA NA et aux filières animales de mesurer leur impact carbone.
• La réaffirmation de l’engagement des fabricants d’aliment à lutter contre la déforestation, à travers le « manifeste des fabricants dans Duralim » de garantir aux filières un soja « zéro déforestation » en 2025.
• Un engagement renforcé pour la sécurité, le bien-être animal et la qualité sanitaire à travers l’association Oqualim.
David Saelens, président de LCA-NA, a exprimé plusieurs positions :
« Nous avons besoin de recherche et d’accompagnement dans les usines »
- « Nous devons produire ce que nous voulons consommer. La ferme France s’était organisée depuis des années autour des signes officiels de qualité. Il faut continuer à les promouvoir, mais ce n’est pas l’affaire de tout le monde aujourd’hui. L’acte d’achat n’est plus le même. Le cœur de gamme représente l’essentiel de la consommation en France. Il faut que notre partenariat technique nous aide à nourrir les animaux en phase avec la consommation de produits.
- Il faut que l’on nous aide sur la performance zootechnique pour aller encore plus loin.
- Il faut gagner en efficience de l’amont à l’aval, en performance pour nos entreprises et pour les éleveurs. Le plan protéines en France et en Europe est essentiel, et nous devons pouvoir produire localement ces cultures. 60 % du prix de revient des monogastriques est lié à l’alimentation. Il faut aussi améliorer nos procédés pour qu’ils soient moins consommateurs d’énergie et techniquement performants.
- Nous avons besoin de recherche et d’accompagnement dans les usines, pour pouvoir les améliorer. Nous avons des réglementations à faire évoluer, notamment en logistique.
« Une réflexion filière globale est nécessaire »
- Une réflexion filière globale est nécessaire. Nous devons sanctuariser la concurrence entre le food, le feed, l’énergie et les déchets. Cette chronologie dans l’utilisation des matières doit être sanctuarisée et respectée.
- Il existe une dépendance préoccupante aux importations de vitamines et d’acides aminés, atteignant près de 100 %. Une usine située dans la Somme, Metex, produit de la lysine : nous nous sommes mobilisés pour qu’elle reste sur le territoire français, avec le soutien des partenaires syndicaux et des interprofessions, afin qu’elle puisse continuer à servir l’agriculture et la nutrition animale. »