Océalia prépare la certification de son « Sillon responsable »

Pour la première fois, le groupe Océalia a, sur l’exercice 2021/22, dépassé le milliard d’euros de chiffre d’affaires. « Un niveau qui s’explique par la consolidation et l’extension du périmètre des activités du groupe mais surtout, par la forte inflation, explique Thierry Lafaye, le directeur général, interrogé par Référence agro, le 9 décembre, au lendemain de l’assemblée générale du groupe. Nous avons eu un double effet prix/volume. Le poste fertilisants voit, par exemple, son chiffre d’affaires progresser de 60 %. »

Poursuivre sur la voie de la diversification

Sur l’exercice passé, les filiales d’Océalia contribuent largement aux bons résultats. « Si elles pèsent pour 1/3 du chiffre d’affaires du groupe, elles représentent 63 % de l’EBE et 52 % du résultat net consolidé, à 11,8 M€, précise-t-il. Parmi les activités les plus dynamiques : la jardinerie - le réseau compte désormais 70 magasins - et l’agroalimentaire, via notamment notre offre snacking. » La diversification est une stratégie gagnante pour Océalia. « Notre objectif est d’aller chercher de nouveaux relais de croissance pour ensuite, investir dans nos métiers de base que sont l’appro et la collecte », poursuit-il. L’exercice 2021/22 aura aussi acté, au printemps 2022, la mise en place de partenariats stratégiques avec différentes start-up locales, dont Elicit Plant, « une entreprise voisine, basée sur notre territoire ».

70 % des surfaces « Sillon responsable » à l’horizon 2025.

La démarche « Sillon responsable », lancée en 2021, pour « transformer notre modèle agricole en recherchant la double performance économique et environnementale des exploitations », prend forme. « Ce projet mobilise beaucoup de ressources en interne, confie Thierry Lafaye. Nos équipes ont été formées pour accompagner au mieux nos adhérents dans l’évolution de leurs pratiques. L’objectif : prendre en compte les enjeux biodiversité, reconquête de la qualité de l’eau et de l’air, fertilité des sols, séquestration du carbone… puis établir un diagnostic par exploitation et dresser un plan de progrès, sur trois ans, avec des actions concrètes à mettre en place. Une étape importante de ce projet d’entreprise sera la certification de la démarche : nous y travaillons. Cette démarche vise 70 % des hectares suivis, à l’horizon 2025. Pour la prochaine campagne, l’objectif est de réaliser 400 diagnostics. »

La campagne à venir, plus compliquée pour Océalia

La campagne à venir s’annonce plus compliquée, quel que soit le métier. « La récolte 2022 fut mauvaise et la conjoncture inflationniste, inédite, concède-t-il. Notre défi : répercuter l’ensemble des hausses des charges dans nos prix, tout en conservant nos positions sur les différents marchés ! Mais cela ne doit pas nous empêcher de continuer à investir. » Océalia compte également accélérer la digitalisation des appros, via la plateforme Aladin. « Nous démarrons la 3^e campagne avec cet outil et nous sommes très satisfaits, constate-t-il. Les équipes terrain se le sont totalement approprié ; les adhérents aussi. Pour la campagne de morte saison, actuellement en cours pour les appros du printemps, près de 90 % des commandes sont passées par Aladin. Prochaine étape : introduire toute la gamme élevage, pour une offre complète. »

Les chiffres de l’exercice 2021/22

• Chiffre d’affaires du groupe : 1,049 Md€, contre 810 M€ l’an passé
• Résultat net, part du Groupe, de 11,8 M€, et un EBE consolidé de 33 M€
• Récolte 2021 : 1,360 Mt
• Récolte 2022 : 1,120 Mt
• Les filiales pèsent pour 1/3 du chiffre d’affaires mais contribuent pour 63 % de l’EBE du groupe
• Total des investissements : 20 M€ pour le groupe