Oxyane poursuit ses programmes d’investissements et d’agroécologie
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Oxyane organisait, le 7 février, une conférence de presse, en prévision de son assemblée générale qui se tiendra le 10 février. La coopérative rhônalpine, qui tire un bilan satisfaisant de sa dernière campagne, poursuit ses investissements grâce à un plan quinquennal, sa diversification en filières, et la structuration de sa démarche agroécologique.
Le 10 février, Oxyane tiendra son assemblée générale, après avoir organisé 16 assemblées de sections. L’occasion de présenter le bilan positif de la campagne 2021/2022. « Tous les métiers du groupe sont contributifs », pointe Jean-Yves Colomb, président d’Oxyane. Le groupe a particulièrement investi dans différentes filières, créatrices de valeur ajoutée pour les adhérents, notamment par l’acquisition de Massard (élevage et négoce de porcs et volaille), Soréal (nutrition animale), Revol (plants et semences pour maraîchers)… La coopérative exploite également de nombreuses filières de niche, comme le tabac et la mélisse, et développe un projet de production de vers pour l’alimentation animale, en partenariat avec Limagrain et Eurea.
20 M€ d’investissements par an sur cinq ans
« Nous avons d’autres projets d’investissement, sur les cinq prochaines années, dans tous les métiers, affirme Georges Boixo, directeur général de la coopérative. Côté jardinerie, avec des acquisitions de magasins, dans notre filière œufs, avec des investissements industriels dans les centres de conditionnement, après avoir investi dans l’amont, et pour l’activité nutrition animale, avec les nouvelles acquisitions à moderniser. » Les investissements devraient atteindre 20 M€ par an. Le projet d’usine de trituration de soja, annoncé lors de l’assemblée générale 2022, se poursuit. D’un montant total de 7,5 M€, cette usine devrait être mise en fonctionnement en juin 2024.
PrioriTERRE, une démarche de progrès portée par Oxyane
Autre projet en cours de développement, l’agroécologie, à travers l’association PrioriTERRE. Créée par Oxyane et ses filières en 2021, « cette association est née d’une volonté de communiquer sur les efforts des agriculteurs en termes de pratiques agroécologiques », rappelle Jean-Yves Colomb. Cette démarche de progrès vise à fédérer divers acteurs et à financer les bonnes pratiques.
Une cinquantaine d’agriculteurs, la Gerbe savoyarde, Ekibio, des établissements financiers, des collectivités, les moulins du Bion et Agromousquetaires ont adhéré à la démarche. Agromousquetaires a, par exemple, investi dans des essais de machines pour couvert permanent sans désherbage. PrioriTERRE est aussi en train d’amorcer un partenariat avec Sols vivants d’Earthworm. La démarche rassemblera des initiatives variées telles que l’agriculture bio, la HVE, le carbone, etc. Le financement reposera sur un ensemble de leviers : premium chez le client, crédit carbone, subventions publiques, investissements privés et économies de charges de l’agriculteur.
Une prochaine campagne risquée
Si la coopérative porte de nombreux projets et investissements, la prochaine campagne pourrait se révéler difficile. « L’exercice 2022/23 sera moins bon que le précédent, en raison du prix de l’énergie et d’une collecte de céréales plus faible, liée à une sécheresse importante, estime Georges Boixo. Nous sommes conscients des difficultés à venir. » Un plan de sobriété a été mis en place pour chaque site, avec un suivi hebdomadaire et mensuel. Les achats en énergie ont été faits pour 2024/2025, avec des choix en propane, moins cher, sur certains sites industriels. Le photovoltaïque est une piste en cours de réflexion, pour éventuellement devenir auto-producteur. Enfin, la coopérative est en train de souscrire une assurance climat pour sécuriser sa marge.
Les chiffres de l’exercice 2021/22
Chiffre d’affaires coopérative 2022 : 369 M€
Chiffre d’affaires groupe 2022 : 710 M€
Collecte 2022 : 812 000 t
Ebitda 2022 : 23 M€