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Pour une nouvelle France alimentaire : LCA rencontre les jeunes

Le | Cooperatives-negoces

Pendant plusieurs mois, La Coopération agricole est partie discuter avec plus de 800 jeunes dans le cadre de sa démarche « À la rencontre des Jeunes en 2023 : pour une nouvelle France alimentaire ». Après avoir recueilli leurs attentes, leurs doutes, leurs craintes, place à l’action. Une feuille de route avec des engagements concrets est prévue pour la fin de l’année.

Pour une nouvelle France alimentaire : LCA rencontre les jeunes
Pour une nouvelle France alimentaire : LCA rencontre les jeunes

Ils sont étudiant en sociologie à Saint-Étienne, infirmière dans le Gard, éleveuse de porcs en Bretagne, mécanicien dans l’est de la France, collégien aux abords de Limoges. Autant de profils divers qui partagent un point commun : ils sont jeunes et ont participé à la démarche de La Coopération agricole « À la rencontre des Jeunes en 2023 : pour une nouvelle France alimentaire ». De janvier à mars 2023, les équipes et élus de coopératives agricoles sont partis à la rencontre de plus de 800 jeunes dans six villes de France : Laon, Limoges, Narbonne, Paris, Rennes et Saint-Étienne. Le but de cette démarche : recueillir leurs attentes pour construire la nouvelle France alimentaire de demain.

Entre inquiétude, défiance et confiance dans l’avenir

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Pour une nouvelle France alimentaire : LCA rencontre les jeunes - © D.R.
Pour une nouvelle France alimentaire : LCA rencontre les jeunes - © D.R.

« Beaucoup de jeunes ont le sentiment de ne pas avoir la main sur leur alimentation », souligne Chloé Morin, politologue. © LCA[/caption]

Plusieurs d’entre eux étaient présents à la restitution de l’étude le 5 juin au Cese, à Paris. Lors des rencontres, de nombreux jeunes ont exprimé leurs inquiétudes et leur peur quant à l’avenir de leur alimentation, notamment en lien avec l’urgence climatique. Ceux non issus du milieu agricole ont davantage fait part de leur défiance vis-à-vis des industries agroalimentaires ou de certaines techniques de production. « D’un autre côté, j’ai vu une jeunesse du monde agricole remplie d’espoir, qui croyait en des solutions », souligne Marc Braidy, président de LCA Hauts-de-France et présent lors de la rencontre de Laon. Malgré des différences de point de vue, tous ont souligné l’intérêt de pouvoir échanger et partager leur vision sereinement. « Cette enquête est une bonne nouvelle. Elle montre que les gens sont moins polarisés que ce que l’on voit sur les réseaux sociaux, commente Chloé Morin, politologue, ayant participé à la synthèse des échanges. Ils tolèrent la nuance. »

Un groupe de travail et une feuille de route pour la fin de l’année

Ces jeunes attendent maintenant des réponses concrètes de la part de LCA. « Nous allons clore cette phase d’écoute active. La balle est désormais dans notre camp. Nous allons mobiliser notre collectif pour vous apporter des réponses », assure Dominique Chargé, le président de la Coopération agricole. Le président va rapidement présenter au conseil d’administration de LCA un plan d’action afin d’aboutir à la rédaction d’une feuille de route. « Nous allons créer un collectif d’une centaine de personnes, comprenant des agriculteurs et salariés de coopératives agricoles. Nous allons leur demander de travailler sur les cinq axes identifiés et d’apporter des réponses concrètes. » Le but est d’aboutir à une série de propositions et d’engagements. Cette feuille de route sera présentée en fin d’année, lors du congrès annuel de LCA à Dijon.

Les 5 axes de travail identifiés par LCA pour une nouvelle France alimentaire

  • Le territoire : pour répondre aux besoins de local et d’humain des consommateurs, qui ne voient plus forcément l’utilité des chaines aval et de la distribution
  • L’accessibilité : pour donner accès à des produits de qualité, à portée de toutes les bourses
  • L’attractivité : pour renforcer l’intérêt autour des métiers agricoles et ceux des industries agroalimentaires
  • La santé : en rassurant notamment les consommateurs et en leur donnant les informations dont ils ont besoin
  • Le collectif : pour renforcer les dynamiques collectives et transversales autour des questions d’alimentation