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Qu’attendent les jeunes de leur futur employeur ?

Le | Cooperatives-negoces

Cette question, le Naca (Négoce agricole centre-atlantique) l’a, au printemps 2023, posé à 186 jeunes, allant du statut de collégien en 4e à celui d’étudiant en dernière année d’école d’ingénieur. Le bilan de ce sondage a été présenté le 8 septembre, lors du congrès du syndicat, à St Jean de Monts.

Qu’attendent les jeunes de leur futur employeur ?
Qu’attendent les jeunes de leur futur employeur ?

Cette année, le négoce agricole centre atlantique (Naca) avait choisi comme thème de son congrès, les nouvelles valeurs au travail. Pour éclairer les attentes des jeunes, le syndicat a mené une enquête au printemps, auprès de 186 élèves, allant de la 4e à la dernière année d’école d’ingénieur. « Il est important d’avoir ces données à l’esprit, à l’heure où les difficultés de recrutement persistent, explique Simon Aimar, directeur du Naca, à l’origine de cette enquête. Les jeunes qui entreront bientôt sur le marché du travail aspirent parfois à d’autres choses que leurs aînés, notamment en termes de conditions de travail ou de formation. Nous devons en avoir conscience. »

La rémunération, une priorité

Parmi les attentes exprimées par les jeunes envers leur futur employeur, la rémunération et les autres avantages s’affichent comme l’une des priorités : ils sont 98 % à attribuer une note comprise entre 5 et 10 à cette réponse (1). Parmi les autres attentes formulées : les conditions de travail (97,9 %), l’autonomie (96,7 %), la diversité des missions (95,7 %), l’accès à des formations régulières (93,5 %) et l’aménagement des horaires et du temps libre (85,9 %). La réponse qui a décroché le plus de 10 (37,6 % des répondants ayant spontanément donné la note maximale) est liée aux conditions de travail.

Le travail en équipe, un critère important

Ils sont 81,2 % (note de 5 à 10) à estimer que le travail en équipe est important. La mixité homme/femme l’est également : 78,4 % attribuent une note supérieure à 5. En revanche, la moyenne d’âge des autres salariés de l’entreprise a peu d’importance : ils sont 31,7 % à donner la note de 1 à cette réponse.

Si pour Henri Salvador, le travail c’est la santé, pour les jeunes interrogés, le travail, c’est « valorisant » (73,7 % des réponses), « obligatoire » (43,5 %) et « contraignant » (11,3 %). Quant à l’importance qu’ils accordent au travail dans leur vie, ils sont près de 60 % à donner une note supérieure ou égale à 8. Si 30 % d’entre eux pensent que leur premier métier sera le seul de leur carrière, 7 jeunes sur dix envisagent en revanche de changer plusieurs fois d’employeurs. Ils sont également 70 % à être prêts à quitter leur département d’origine pour trouver un emploi.

Les jeunes misent sur… le hasard pour décrocher un emploi

À la question, « quels sont, selon vous, les facteurs qui pourraient influencer le choix de votre futur métier », ils sont 43 % à évoquer « le hasard des rencontres ». Viennent ensuite parmi les réponses les plus fréquemment citées : ma famille (29 %), mon entourage et mes amis (20,4 %), la valeur sociétale de l’entreprise (16,7 %). Leurs « envies » n’arrivent qu’en cinquième position, à seulement 1,6 % des réponses. Quant aux canaux de recherche pour trouver un emploi, le « bouche à oreille » reste une valeur sûre, pour 64,5 % d’entre eux, loin devant les réseaux sociaux (29 %), les agences de recrutement (25,8 %) et pôle emploi (16,1 %). Le statut de salarié conviendrait à 56,5 % des jeunes interrogés : les autres étant davantage tentés par celui de travailleur indépendant ou d’entrepreneur.


(1) Les élèves devaient attribuer une note entre 1 et 10 pour chaque réponse : 10 étant celle qui les séduit le plus.