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Sénalia, début de campagne compliqué, après un bon exercice 2022-2023

Le | Cooperatives-negoces

Sénalia, exploitant des silos portuaires céréaliers et agro-industriels du port de Rouen, organisait sa réunion d’information le 12 janvier, à Paris. Le groupe a présenté les résultats de l’exercice 2022-2023, en hausse. La campagne actuelle s’annonce plus compliquée.

Sénalia, début de campagne compliqué, après un bon exercice 2022-2023
Sénalia, début de campagne compliqué, après un bon exercice 2022-2023

À l’occasion de sa réunion d’information, organisée le 12 janvier à Paris, Sénalia a présenté les résultats de la campagne 2022-2023. Avec 4,107 Mt de céréales chargées, contre 4,125 Mt l’année précédente, la campagne est stable. La logistique industrielle est en baisse de 6,5 %, à 6,7 Mt, contre 6,8 Mt en 2021/2022. Les résultats économiques sont, quant à eux, très satisfaisants, avec un chiffre d’affaires de 39 M€, qui progresse de 4 M€, tandis que les capitaux propres de Sénalia s’élèvent à 93 M€, en progression de 2 %. Les principales destinations sont la Chine avec 27,1 % des volumes exportés, suivie du Maroc (17,6 %) et de l’Algérie (16,2 %).

Une campagne 2023/2024 en retrait de 30 % au 31 décembre

Mais la campagne qui a démarré le 1er juillet 2023 s’annonce compliquée. Fin décembre, les exportations étaient en retrait de 30 % en raison d’une faible compétitivité du blé français, face aux origines de la mer Noire. « Notre capacité de stockage était occupée à 80 %, en fin d’année 2023, confie à Référence agro Gilles Kindelberger, directeur de Sénalia. Mais depuis le début de 2024, nous sortons beaucoup de marchandises et sommes redescendus à 45 %. Nous espérons faire, cette année encore, autour de 4 Mt d’export. »

Sénalia a refusé 50 000 t de marchandise non conforme

Autre difficulté, la faible qualité de certains lots, qui ont fait les frais des pluies survenues après le 25 juillet. Certains blés étaient stockés en extérieur, d’autres ont été récoltés dans de mauvaises conditions, conduisant des OS à livrer des marchandises présentant du flair, une odeur de moisissure ou des insectes vivants. « Nous avons dû refuser 50 000 tonnes de marchandises, pointe le directeur général de Sénalia. Certains livreurs nous trouvent trop stricts, mais quand on a du mauvais blé et du bon blé et qu’on les mélange, ça donne du mauvais blé. » L’opérateur a néanmoins accepté les lots dégradés, germés, ou dont les poids spécifiques n’étaient pas bons, afin de les vendre en fourrager.