Soufflet Agriculture ouvre ses essais dans douze sites
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Cette année, Soufflet Agriculture a programmé douze visites de plateformes d’essais sur les mois de mai et juin. La journée du 24 mai à St Hilaire-le-Vouhis en Vendée était organisée autour de huit ateliers. L’occasion, pour Antoine De Zutter, directeur général France, d’évoquer les actualités du groupe devant la centaine d’agriculteurs présents.
La plateforme d’essais de St Hilaire-le-Vouhis dans le bocage vendéen accueillait, le 24 mai, la deuxième étape des visites programmées dans toute la France par Soufflet Agriculture sur les mois de mai et juin. Vitrine variétale, essais fongicides, résistance aux herbicides, OAD, fertilisation… de nombreux thèmes ont été abordés par les équipes techniques du groupe.
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Pascal Pérou était surpris de voir que les résistances aux fongicides progressaient aussi vite dans le bocage vendéen.[/caption]
En fongicides céréales, pas plus de 30 à 35 € pour le T1
Sur le stand dédié aux fongicides céréales, Pascal Perou, technicien agronomie conseils innovation, a rappelé « l’importance d’alterner les familles chimiques et les modes d’action pour contrôler la septoriose, dans un contexte où les résistances progressent. L’enjeu est aussi d’intégrer de nouvelles solutions de biocontrôle comme le soufre ou la spécialité Pygmalion de De Sangosse. Bien que les traitements fongicides ne doivent pas être systématiques, ces spécialités restent la meilleure assurance pour préserver le rendement. Pour le T1, je conseille de ne pas dépasser 30 à 35 €. Quant à l’impasse sur ce premier passage ? Cette année, nous constatons qu’un T2 seul ne suffit pas. »
Pour le désherbage, concilier chimie et agronomie
Jean-François Barot, coordinateur technique du service agronomie évoquait également les résistances, mais pour les herbicides. « La chimie, on arrive au bout », reconnaît-il. Et d’évoquer les leviers agronomiques à actionner : « le labour qui permet de réduire jusqu’à 65 % du stock semencier d’adventices, à condition de le programmer seulement tous les trois à quatre ans ; le faux semis qui peut éliminer jusqu’à 60 % de graminées ; l’allongement des rotations ou le décalage des dates de semis. » Pour cette dernière option, les visiteurs ont souligné le risque pris certaines années à décaler les chantiers. « Dans ce cas, semer les parcelles les plus sales en dernier », leur a-t-il conseillé.
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Antoine de Zutter, directeur général France de Soufflet Agriculture n’hésite pas à évoquer le rachat de Soufflet par InVivo, pour rassurer les agriculteurs.[/caption]
Encore des questions autour du rachat de Soufflet par InVivo
Les agriculteurs présents ont également pu échanger avec Antoine de Zutter, directeur général France de Soufflet Agriculture. Parmi les questions évoquées, le rachat de Soufflet par InVivo. « Au niveau de notre entité, nous conservons toute notre indépendance dans la politique commerciale et tarifaire », a-t-il précisé. Ce à quoi plusieurs agriculteurs lui ont répondu « oui mais pour combien de temps ? ». « Tant que cette organisation fonctionnera, je ne vois pas l’intérêt de la modifier, insistait Antoine de Zutter. La proximité des hommes et des services reste pour nous une priorité. Ce rapprochement nous permet aussi de profiter de l’expertise d’InVivo et de Bioline dans différents domaines. » Il cite Be Api, l’approche carbone, l’assurance récolte, etc. « Soufflet Agriculture seule n’aurait pas pu développer de tels outils, ajoute-t-il. Là, nous pouvons continuer à investir dans de l’innovation. »
Pour la collecte, la signature électronique arrive
Pour la partie collecte, Antoine de Zutter a annoncé la mise en place, « dans les prochains jours », de la signature électronique pour les contrats. « Une façon de sécuriser les échanges pour vous, agriculteurs, et de nous couvrir, nous négoce, des défauts volontaires de livraison de certains clients. » Un système équivalent devrait ensuite voir le jour pour les commandes d’engrais puis de produits phytosanitaires.